Utiliser l’écosystème
Sophie Blum, Reynald, Atao Lily-Rose (6 ans) Drouhin, Paris (9 ans),
Les enfants seraient plus épanoui·e·s à la campagne, libres de leurs mouvements et en contact direct avec la nature. Pour Sophie Blum, vie citadine rime avec opportunités culturelles. Elle vit à Paris avec son mari et ses deux enfants déscolarisé·e·s. Chaque semaine, elle emmène Atao et Lily-Rose dans une ludothèque et les inscrit aux activités des musées, aux ateliers de la Cité des sciences et à des cours de cuisine. Pour rendre ces activités plus ludiques, elle propose à d’autres familles de les accompagner. Elle profite aussi des compétences de ses ami·e·s pour apprendre à ses enfants à jardiner ou à s’emparer d’un instrument de musique. Le reste du temps, les enfants jouent et apprennent seul·e·s, sans aucun cours dispensé. Lily-Rose compte en cuisinant, découvre les formes avec la pâte à modeler, apprend à écrire à sa poupée. Atao, qui a des facilités en calcul mental, apprend à lire depuis qu’il a reçu son livre sur les personnages de Minecraft. Tout est affaire de motivation. Les parents ne sont jamais loin. Lorsque l’un des deux est avec les enfants, il se doit d’être pleinement présent. Savoir utiliser son écosystème, faire appel à la motivation personnelle et proposer une approche ludique de la connaissance sont les clés de leur éducation.
L’enfant, un·e partenaire de vie
Clara Bellar, Gulu et leurs deux enfants de 9 et 4 ans, entre Paris et Los Angeles
Clara Bellar vit avec sa famille entre Los Angeles et Paris. L’éducation se fait au quotidien, guidée par le libre arbitre des enfants, et sans école. Son rôle est de les accompagner dans leurs choix, leur offrir le monde afin qu’ils puissent y puiser leurs ressources. Sans attente ni jugement, elle porte un regard attentif sur la passion quasi monomaniaque de son fils pour le foot. Pour faire ce choix de vie, l’actrice s’est lancée dans la réalisation du film Être et devenir sur l’apprentissage autonome et informel. Accompagnée de son mari et de son fils, elle a rencontré des pédagogues et des familles à travers le monde. Aux États-Unis, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, en ville ou à la campagne, ils·elles racontent leurs choix, leurs questionnements, leurs pratiques. Clara partage ses découvertes, tente de mettre à bas les préjugés et se fait la voix de cette communauté internationale grandissante. Mais elle ne veut pas proposer de recettes toutes faites pour montrer comment profiter de ses enfants et refuse de raconter leur quotidien afin de protéger leur vie privée. Elle préfère parler de l’importance de penser les enfants comme des partenaires de vie, de les écouter, de participer à leurs découvertes avec bienveillance, mettre en avant les notions de liberté, de respect et la nécessité d’apprendre à résoudre les conflits.