Vous êtes quadrilingue. En quelle langue parlez-vous à votre fille?
Non, je ne suis pas quadrilingue! Ma mère est allemande et je comprends l’allemand mais je le parle comme une patate. Mon père est turc, je comprends le turc et sais me débrouiller. Mais ce ne sont pas mes langues maternelles. Mes parents m’ont parlé français, chacun avec leur propre accent. Un français mêlé de mots turcs et allemands !
Que reproduisez-vous de enfance? Qu’avez-vous rejeté? votre
Je reproduis le jeu. Je joue, encore et toujours et sans cesse. J’invente des mondes merveilleux et complètement surréalistes, et je les partage avec ma fille. De l’enfance, j’ai aussi gardé cette forte capacité d’adaptation. Un caméléon. Je fais avec. Avec les situations, avec l’entourage, avec les maux, avec les joies. Ce que j’ai rejeté? Le lait. On me forçait à boire du lait avec des arômes, des sucres, des sirops… Je suis restée une enfant, je suis crédule, j’aime qu’on me raconte des histoires, j’aime les tours de magie, les paillettes et le chocolat. J’ai choisi un métier dans lequel on dit « je joue », mais on ne m’obligera plus jamais à boire du lait !
Quels sont vos projets pour la fin de l’année ?
En ce moment, je joue dans la série César Wagner, avec Gil Alma et Olivia Côte, pour France 2, réalisée par Antoine Garceau (l’un des réalisateurs de Dix pour Cent). Je vais jouer dans la série Rebecca pour TF1, réalisée par Didier Lepêcheur, avec Anne Marivin, Benjamin Biolay, Patrick Timsit et Baptiste Lecaplain. Je vais jouer aussi dans un unitaire pour France 2 réalisé par Lou Jeunet, avec Yannick Choirat. Et d’autres projets pas encore signés donc on verra… Et nous reprenons quelques dates de tournée de La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, avec Cristiana Reali, Charles Templon et Félix Beaupérin. Nous avions été interrompus par le confinement. Et je viens d’adopter un chien : immense projet !
Ophelia porte un cardigan oversize Misha & Puff, une jupe Pomandère, des boots Michel Vivien et des boucles d’oreilles Aristocrazy.
Tess porte un ensemble Raspberry Plum.
Eliott porte un pull Misha & Puff, un col roulé Jelly Mallow et un pantalon The New Society.
Maxime porte une blouse un pull
un pantalon et une casquette
Tess porte un cardigan un tunisien une culotte et des chaussettes
Nous illustrons cette interview avec des photos prises par Rebecka Oftedal comment s’est déroulée cette prise de vue ?
On s’est rencontrées en petite section de maternelle… on se connaît par coeur! On s’est bien amusées. Il faisait vraiment très chaud; oui, même en Bretagne, il fait parfois très chaud ! Il y avait beaucoup de soleil et nous étions en tenues d’hiver, complètement hors saison, mais j’ai adoré. Hélène est une styliste fantastique, en plus d’être une merveilleuse personne. On a eu chaud, très très chaud! Mais on était détendues et les enfants se connaissent très bien aussi, alors c’était plutôt rigolo. Rebecka a l’habitude de s’adresser aux enfants pendant les prises de vue, elle les motive, leur donne des activités à faire, leur raconte des histoires pour qu’ils jouent et s’amusent. Elle a fait pareil avec moi. Je n’arrive pas à rester statique, et Rebecka le sait, donc elle me faisait danser, jouer avec les vêtements; elle me guidait beaucoup, comme une enfant. Ses enfants sont bien plus professionnels que moi ! Ils savent parfaitement poser et faire des bouilles, j’ai essayé de prendre exemple sur eux.
Quel lien vous lie?
Rebecka et moi avons grandi ensemble, à Montmartre. Dès la petite enfance, j’allais tout le temps chez elle. J’avais ma brosse à dents et mon pyjama chez elle! On partait en vacances dans la maison de ses parents, en Normandie, au milieu des moutons. On
L’ACTU D’OPHELIA
: était non seulement ensemble à l’école, mais aussi après, puisque je dormais plusieurs fois par semaine chez elle. Et quand je ne dormais pas chez elle, on se téléphonait et on restait plusieurs heures à papoter. On passait notre temps à jouer. Et on rendait fous ses parents : quand ils venaient éteindre les lumières le soir, on attendait quelques minutes et on allumait une toute petite lampe pour continuer nos jeux en chuchotant. Évidemment, on arrivait systématiquement en retard à l’école, épuisées.
Est-ce plus facile avec Rebecka qu’avec un ou une autre photographe?
Elle sait très bien ce qu’il faut me dire pour me détendre. On rigole beaucoup, on se moque de moi, de mes tics et de mes tocs devant un appareil photo. Elle connaît mes mimiques, mes complexes, elle devine mes états d’âme presque avant moi! Rebecka photographie des enfants, elle a un rapport plus ludique que d’autres photographes à l’image. Faire une séance de photos avec Rebecka, c’est comme être dans un magasin de bonbons. Mais des bonbons sans l’effet excessif du sucre! C’est coloré, c’est joyeux, on a l’impression que des confettis vont apparaître, c’est doux. Elle sait ce qu’elle veut et elle connaît les mots, le langage, l’humeur à nous transmettre. Elle se met elle-même dans l’humeur de ses photos. Elle nous transmet son univers. C’est un moment de partage, joyeux et doux ! - Dix pour cent : la saison 4, prochainement sur France 2.
- L’homme que j’ai condamné, réalisé par Laure de Butler, avec Stanley Weber mini-série, prochainement sur M6.
- La Petite Histoire de France, avec Alban Ivanov : programme court, toujours sur W9.