L’APOCALYPSE SELON DEMNA
Dimanche, 11h30, l’heure de la messe. Demna Gvasalia se fait prophète d’une apocalypse climatique avec un décor anxiogène: trois premiers rangs et podium noyés sous l’eau, ciel grondant… En 109 passages, l’épaule donne le ton avec des lignes architecturées (si chères à Cristobal Balenciaga) façon pagode ou chauve-souris. Le noir, typique de la maison, laisse ensuite place à un colorama électrique (sur des combinaisons intégrales en spandex drapé, des robes au plissé maximal, des manteaux vernis agressifs). Et ces robespeignoirs molletonnées à fleurs, dernière réminiscence d’une nature à bout de souffle. Puissant et dramatique.