La maison du pastel
DEGAS S’EN SERVAIT POUR IMMORTALISER SES MODÈLES ET VUILLARD ADORAIT LEUR STABILITÉ. ROULÉS À LA MAIN, LES PASTELS ROCHÉ ENRICHISSENT LA PALETTE DE NOMBREUX ARTISTES.
L’histoire de La Maison du Pastel commence en 1720 avec l’âge d’or du dessin à la craie et se précise quand l’aquarelliste amateur Louis Pasteur présente son élève, Henry Roché, à cet atelier. Chimiste de formation, cet amateur d’art abandonne sa pharmacie et axe ses recherches sur un pastel résistant à la lumière. Sa première gamme de nuances remporte la médaille d’or à l’Exposition universelle de 1937. Quatre générations plus tard, Isabelle Roché quitte à son tour une carrière toute tracée dans le secteur pétrolier pour se consacrer à l’entreprise familiale.
Un savoir-faire séculaire
Situé à une heure de Paris, l’atelier de la Maison du Pastel est resté dans son jus. C’est là que sont créés les pastels artisanaux en suivant scrupuleusement la méthode traditionnelle. « Le pastel se compose d’un liant et de pigments moulus. Nous mélangeons des poudres à base de chaux, de plâtre ou d’argile pour obtenir nos bâtons. ». Ici, on ne fabrique que des pastels tendres. On en produit en petite quantité et on utilise très peu de liant pour une meilleure stabilité chromatique. Une fois mis en boîte, ces bâtonnets rejoindront la boutique parisienne où est présentée une gamme de 1225 références. Des tonalités qui s’inspirent de plus en plus de la nature. Les rosiers d’Isabelle ont ainsi donné naissance à la nuance « rose Chambord ». Et ce n’est pas fini… Secondées désormais par Margaret Zayer, une Américaine passionnée par l’univers de la couleur, elles mettent ensemble tout en oeuvre pour que la Maison Roché retrouve sa gloire d’antan !
La boutique est ouverte le jeudi de 14 h à 18 heures et sur rendez-vous.