50 nuances de gris
Cécile avait flashé sur cet atelier dans notre magazine. Douze ans plus tard, elle s’y installe avec sa tribu après l’avoir transformé en un loft de 300 m2. Un espace XXL habillé d’un camaïeu lumineux.
Dans un ancien atelier de Montreuil, Cécile a aménagé un loft de 300 m2 habillé d’un camaieu lumineux
C’est en feuilletant “Marie Claire Maison” que Cécile Halley des Fontaines a eu un coup de coeur pour cette maison-atelier, propriété de l’artiste Claire Basler. À l’époque, elle n’a pas imaginé un instant que, douze ans plus tard, c’est elle qui emménagerait dans cette ancienne usine de chaudronnerie de Montreuil, en banlieue parisienne. Architecte de formation, elle cherchait un espace qui puisse à la fois accueillir les collaborateurs de son agence de création graphique et sa famille de six personnes. “Quand nous avons vu l’annonce, je n’y croyais pas. La maison de mes rêves me tombait dessus par hasard !” Il a alors fallu transformer l’atelier de sept mètres de hauteur sous faîtage en véritable maison de famille. Pas simple mais Cécile était convaincue de ses choix. “Nous avons gardé des éléments comme la coursive, que nous avons divisée en deux et déplacée pour créer une circulation à l’étage qui n’existait pas.” Au rez-de-chaussée, le vaste espace de vie de 180 m2 jouxte le bureau de Cécile. “C’est un endroit mixte. Pendant la journée, je reçois mes clients et organise des réunions sur la grande table, et le soir, nous nous retrouvons ici avec mon mari et nos enfants.” Cécile a privilégié cet espace commun, les cinq chambres à l’étage sont de tailles plus modestes. Côté coloris, elle a opté pour un camaïeu de gris qui changent de teinte au fil de la journée : “Parce qu’une couleur délimite l’espace, je cherchais une teinte douce, enveloppante, qui jouerait avec toutes les lumières du jour,” explique-elle. Le mobilier et le textile viennent casser la monochromie du lieu. “Ce n’est pas facile de meubler une telle pièce, sourit-elle. Même un tapis de 4 mètres sur 3 paraît perdu ! Mais j’aime ce côté dépouillé, c’est reposant.”