UNE “AUSSIE” IN THE CITY
Ouvert et au vert ! À Londres, Sommer Pyne, décoratrice d’origine australienne, a chamboulé les codes d’une maison victorienne pour mener de concert son activité professionnelle et sa vie de famille.
“Ne comparez pas votre vie à celle des autres. On ne compare pas le soleil et la lune. Chacun brille à son heure.” Posté sur le compte Instagram de House Curious, son entreprise de déco, ce mantra colle à merveille à Sommer Pyne. Cette “Aussie” originaire de Sydney, en Australie, londonienne depuis une douzaine d’années, est l’une des nouvelles têtes d’affiche d’un lifestyle glam et décontracté. Très à l’aise sur les réseaux sociaux, cette longue brune autodidacte venue de la pub, et qui a tout juste fêté ses 40 ans, raconte volontiers avoir attrapé le virus de la déco en se passionnant pour les émissions de télé britanniques montrant des chantiers de rénovation d’appartements, avant de se lancer “en vrai”. Celui de sa maison victorienne, dénichée avec Will, son mari, et leur fillette Lyla Rose, cinq ans, dans le quartier verdoyant de Wandsworth, a exigé deux ans de travaux, notamment pour creuser – un moment difficile pour le voisinage et les oreilles sensibles – le sous-sol et l’entresol, et transformer l’ancienne cave en chambre d’amis, bar et salle de cinéma. Une aventure technique autant que familiale, puisqu’entre le début et la fin des travaux, la famille s’est agrandie, avec l’arrivée de leur deuxième fille, India. Et si leur House Curious porte bien son nom, c’est parce qu’elle accueille aussi bien shootings photo, boutiques éphémères et cours de cuisine que la vie de famille. Un mélange des genres assumé: “Tout doit être fluide, accueillant, et les espaces connectés”, explique Sommer. De son île adoptive, elle apprécie “les teintes sombres de Farrow & Ball et une certaine excentricité”, elle a donc joué sur un contraste de couleurs pour distinguer l’espace de vie familial, “cube” de lumière luxuriant, de celui, plus sombre et glam-rock, du salon-bibliothèque. De ses racines australiennes, elle garde le goût de la lumière et d’un mode “relax” où l’on vit autant dehors que dedans. Démonstration lumineuse en est faite dans la cuisine, sa “pièce préférée”, avec ses notes industrielles, ses baies ouvertes sur le jardin où chauffe le barbecue… Et, indispensable pour cette mère hyperactive, un “fauteuil en osier pour me balancer et rêver!”