DESTINATION : LA CHINE
AVEC VOYAGEURS DU MONDE, MERCI EST PARTI À LA RENCONTRE DES SAVOIR-FAIRE DE QUATRE PAYS POUR EN RAPPORTER LES OBJETS DU QUOTIDIEN LES PLUS TOUCHANTS. UNE EXPOSITION, “DÉNICHEURS DU MONDE”, DÉBALLE CETTE “CHINE MIRACULEUSE”
ET PROPOSE L’ÉVOCATION DU VOYAGE À TRAVERS CES MORCEAUX CHOISIS.
“J’ai toujours voyagé dans le but de découvrir l’artisanat
local.” Daniel Rozensztroch, directeur artistique du conceptstore parisien Merci, est un chineur compulsif attaché aux objets usuels. Lorsqu’il a fallu, pour l’exposition “Dénicheurs du monde”, choisir quatre destinations pour “s’intéresser à leur savoir-faire et leur peuple”, il a pointé quatre pays où le patrimoine était particulièrement intéressant : le Japon, les États-Unis, le Maroc et la Finlande. C’est cette dernière destination que “Marie Claire Maison” a choisie pour raconter sa façon de voyager. “Les Finlandais ont une culture du design qui fait partie de leur histoire” rapporte celui qui s’est adjoint l’aide de l’enfant du pays Johanna Gullichsen. “C’était la personne rêvée pour m’accompagner dans ce long week-end.” La designer textile connaît Helsinki, ses repères et ses figures. Petite-fille de la mécène Maire Gullichsen, cofondatrice d’Artek avec le couple Aalto, Johanna Gullichsen n’a de cesse de faire cohabiter les créations contemporaines avec celles des pères du design finlandais. Elle et Daniel Rozensztroch ont choisi un long week-end de mai pour assister au célèbre Siivouspäivä: le plus grand vide-grenier d’Helsinki. “Cela n’a rien d’un débarras! Dans une ambiance festive, chacun vend de belles pièces à l’histoire riche” témoigne Daniel Rozensztroch. Le duo a ensuite enchaîné avec les meilleures adresses de la ville pour rapporter de petits objets, facilement transportables en avion. Il a déniché quelques verreries signées Kaj Franck chez les antiquaires et poursuivi dans les boutiques d’occasion comme Artek 2nd Cycle, célèbre magasin de collections vintage de la maison d’édition où il a choisi, entre autres, des tabourets d’Ilmari Tapiovaara. Impossible pour eux de manquer une visite à la maison d’Alvar Aalto “désarmante de simplicité”. Elle témoigne, comme le musée Seurasaari qui reconstitue un village finlandais du XIXe siècle, de la relation des créateurs du pays avec le bois. C’est sous une cabane artisanale qu’on trouve en ce moment toute la richesse du patrimoine finlandais sélectionné par les deux chineurs.