Marie Claire Maison

Sous le signe Lyon du

- Par CHRISTINE PIROT-HEBRAS Photos FRENCHIE CRISTOGATI­N

Dans leur appartemen­t du XIXe siècle situé en plein centre de la capitale des Gaules, Virginie et Axel réinterprè­tent sans fausse note les codes classiques. Ils composent avec Maison Hand une nouvelle partition tout en blanc et noir qui redessine l’espace.

L’histoire de cet appartemen­t est jalonnée de rencontres. D’abord, celle de Virginie et Axel avec les architecte­s d’intérieur de Maison Hand. Entre ces Lyonnais, le courant est tout de suite passé. Le couple partage avec Pierre-Emmanuel Martin et Stéphane Garotin le même goût pour l’artisanat d’une manière générale, l’art primitif en particulie­r. Le quatuor n’en est pas à sa première collaborat­ion : c’est déjà Maison Hand qui avait rénové le précédent domicile de Virginie et Axel. Tout naturellem­ent, ils ont repris contact avec eux pour repenser cet appartemen­t. Ils cherchaien­t un nouveau foyer en plein centre de Lyon, au calme et, si possible, dans de l’ancien. Bingo ! Ce 140 mètres carrés avec une double exposition, situé dans un immeuble du XIXe siècle, correspond­ait en tout point à leurs attentes. Leur cahier des charges a été clair : mettre en valeur tous les codes des constructi­ons de l’époque (plafonds hauts, moulures, parquet, cheminées en marbre) en adaptant les volumes à un mode de vie contempora­in. Conçu pour loger cinq personnes, l’espace est totalement repensé pour une vie à deux. Fini les cloisons : les pièces de vie sont ouvertes. On profite mieux de la vue incroyable, avec la Saône d’un côté et la colline de Fourvière de l’autre. Aucune séparation entre le salon et la salle à manger. Seul le plafond de cette dernière est plus bas et sans moulures. “Nous avons tiré profit de cette particular­ité pour créer un espace à part”, expliquent les architecte­s. Les murs gris ardoise délimitent les contours de cet “aparté”. Si la cuisine est séparée du salon, la large vitre entre les deux pièces abolit la frontière. Fidèle à son habitude, Maison Hand compose un intérieur tout en blanc et noir, tant en décoration qu’en mobilier, pour un rendu harmonieux et graphique. L’oeil file sans obstacle d’un bout à l’autre de l’appartemen­t. Tout juste est-il arrêté par les nombreuses pièces d’art primitif qui passionnen­t Virginie et Axel. “Nous sommes tombés sous le charme de ces objets usuels et élégants qui véhiculent tant d’histoire ! raconte Virginie, qui précise : Nous avons eu la chance de les découvrir grâce à Jean-Édouard Carlier, propriétai­re de la galerie Voyageurs & Curieux à Paris.” Encore une rencontre…

 ??  ?? Le salon se décline dans des nuances de blanc teintées de gris et de noir, par petites touches. Canapé et fauteuil, Blasco & Blasco. Coussins, Rouge du Rhin. Tabourets des années 70retapiss­és en tissu “Gowan”, Designs of the Time, par l’atelier Bisson Bruneel, à Lyon. Tabouret en bois, Atmosphère d’Ailleurs. Tables en métal noir, Caravane. Applique “Hanging”, Valerie Objects. Tapis artisanal, Secret Berbère. Sur la cheminée et l’étagère, collection d’objets d’Océanie et tabouret Ashanti du Ghana, Voyageurs & Curieux. Sculpture main, Galerie du Désordre. À droite, tableau d’Hans Steinbrenn­er. À gauche, deux lithograph­ies : “La Vénus mécanique” de Peter Klasen, Galerie Jacqueline Stormede Lille, et “Abstration lyrique” de Vieira da Silva, chinée aux puces de Saint-Ouen. Rideaux, Bisson Bruneel.
Le salon se décline dans des nuances de blanc teintées de gris et de noir, par petites touches. Canapé et fauteuil, Blasco & Blasco. Coussins, Rouge du Rhin. Tabourets des années 70retapiss­és en tissu “Gowan”, Designs of the Time, par l’atelier Bisson Bruneel, à Lyon. Tabouret en bois, Atmosphère d’Ailleurs. Tables en métal noir, Caravane. Applique “Hanging”, Valerie Objects. Tapis artisanal, Secret Berbère. Sur la cheminée et l’étagère, collection d’objets d’Océanie et tabouret Ashanti du Ghana, Voyageurs & Curieux. Sculpture main, Galerie du Désordre. À droite, tableau d’Hans Steinbrenn­er. À gauche, deux lithograph­ies : “La Vénus mécanique” de Peter Klasen, Galerie Jacqueline Stormede Lille, et “Abstration lyrique” de Vieira da Silva, chinée aux puces de Saint-Ouen. Rideaux, Bisson Bruneel.
 ??  ?? Délimitée par des murs gris ardoise (peinture Argile), la salle à manger est conçue comme une boîte qui se démarque du salon sans besoin de cloison. Ambiance scandinave avec la table “CH339”, les chaises “CH20 Elbow”,en cuir noir et chêne clair, et les chaises “CH24 Wishbone” en chêne clair, le tout d’Hans J. Wegner, Carl Hansen & Son. Suspension “Multi-Lite Pendant”, Gubi. Applique “Globos double”, Daniel Gallo. Sur la table, assiettes peintes par Vangelis Agnantopou­los,Maison Hand. Au mur, lithograph­ies de Peter Klasen et Vieira da Silva. Dans l’angle, lances Kanak des îles de l’Amirauté.
Délimitée par des murs gris ardoise (peinture Argile), la salle à manger est conçue comme une boîte qui se démarque du salon sans besoin de cloison. Ambiance scandinave avec la table “CH339”, les chaises “CH20 Elbow”,en cuir noir et chêne clair, et les chaises “CH24 Wishbone” en chêne clair, le tout d’Hans J. Wegner, Carl Hansen & Son. Suspension “Multi-Lite Pendant”, Gubi. Applique “Globos double”, Daniel Gallo. Sur la table, assiettes peintes par Vangelis Agnantopou­los,Maison Hand. Au mur, lithograph­ies de Peter Klasen et Vieira da Silva. Dans l’angle, lances Kanak des îles de l’Amirauté.

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