DARE-D’ART
Après dix années passées dans une maison qui n’est pas à son goût, Louisa Warfield éprouve subitement un besoin vital de tout changer, se découvrant au passage une passion pour la mise en scène de tableaux qui l’amènera à devenir conseillère en art.
cette maison, ça n’était vraiment pas un achat coup de coeur. Au contraire: on avait toujours détesté ces constructions des années 30, avec leur fronton carrelé” se souvient Louisa. Mais un revers de fortune oblige le couple à revoir ses exigences. Pendant dix ans, ils habitent les lieux sans changer quoi que ce soit. Leurs priorités: jongler entre le travail et leurs trois enfants en bas âge. Quand enfin ils peuvent financer des travaux, ils commencent par les sols du rez-de-chaussée. Le chêne jauni à l’aspect vieillot fait place à un parquet point de Hongrie clair, qui apporte immédiatement de la lumière aux pièces. “C’est grâce à lui que je suis enfin tombée amoureuse de la maison: elle n’avait plus rien à voir!” Et soudain Louisa se prend de passion pour son intérieur. Elle fait enlever tous les encadrements de portes pour donner une nouvelle sensation d’espace aux pièces. Exit les cloisons en arche de part et d’autre de la cheminée: elle les fait démonter au profit de niches. Le salon qui donne sur l’extérieur se transforme en jardin d’hiver grâce à sa grande baie vitrée. Elle déniche un canapé émeraude qui anime la pièce. Pour le mettre en valeur, elle se met en quête de tableaux aux tonalités vertes, qu’elle met minutieusement en scène. “Assembler chaque oeuvre l’une par rapport à l’autre, c’était comme un cassetête.” Une révélation aussi: Louisa s’est découvert une vocation, dont elle a choisi de faire son métier. Sa maison a agi comme une catharsis: la voilà désormais “personal shopper” dans le domaine de l’art…