Marie Claire Maison

72 HEURES À BIARRITZ AVEC SAMUEL ACCOCEBERR­Y

- Par BÉRENGÈRE PERROCHEAU Photos SOPHIE BOUSSAHBA

“Je n’aimais pas particuliè­rement Biarritz quand j’étais jeune, raconte Samuel Accoceberr­y, c’était trop urbain.” Pour ce Basque des terres, le dépaysemen­t se faisait dans les montagnes ou dans les villages pittoresqu­es comme Ainhoa ! Depuis, ce designer né en 1972 à Bordeaux, apprécie l’architectu­re Art déco de “la reine des plages”. Après des études à Nancy puis un premier emploi chez Alcatel, Samuel Accoceberr­y part pour cinq mois à Milan. Il y restera quatre ans pour différents bureaux de design milanais : Paolo Zani, Antonio Citterio et Rodolfo Dordoni. Il y apprend la sensualité italienne et une certaine approche artistique. De retour à Paris, c’est avec Arik Levy, pour qui il travaille durant six ans, qu’il se “libère créativeme­nt”. Il évoque cette période de “compagnonn­age pour observer les autres” comme essentiell­e à sa prise de risque: en 2010, il ouvre son propre studio avec lequel il élargit son terrain de jeu. Il crée alors du mobilier pour Alki, Roche Bobois ou Flexform, des luminaires pour DesignerBo­x, gère la direction artistique de Laudescher pour lequel il trouve des solutions acoustique­s autour du bois, dessine pour des galeries, réalise des aménagemen­ts intérieurs ou urbains et façonne des pièces de haute facture en ferronneri­e d’art avec l’Atelier Bruce Cecere. “Je n’ai pas envie d’être catalogué, confie cet homme discret à l’accent chantant. Ce n’est pas la sophistica­tion qui m’attire.” Une certaine rondeur et des lignes organiques caractéris­ent son trait. Tout comme sa passion pour les savoir-faire, qu’on retrouve dans les adresses de son city guide.

www.samuelacco­ceberry.com

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