Marie Claire Maison

# 360° FIGURE LIBRE Camille Thomas, Mademoisel­le Stradivari­us

- Par ANNE DESNOS-BRÉ Photo DAMIEN GRENON

C’est la violoncell­iste la plus heureuse du monde !

Depuis quelques semaines, la soliste française à la carrière internatio­nale est la dépositair­e d’un trésor : le vénéré Feuermann Stradivari­us datant de 1730, prêté pour un an par la Nippon

Music Fondation, propriétai­re du précieux instrument. “Avec lui, c’est un monde de possibilit­és

sonores qui s’ouvre à moi. Cet instrument de légende fut joué par les iconiques Auguste-Joseph Franchomme et Emanuel Feuermann, le son qui en sort touche le public comme nul autre”, exulte Camille qui vibre avec la musique depuis l’âge de quatre ans. Talent singulier et âme ardente, elle a déjà, à 32 ans, enregistré en 2017 pour la prestigieu­se Deutsche Grammophon. Le 6 mars prochain, sortira son nouvel opus “Voice of hope”, avec en pièce majeure “Never give up” écrite

pour elle par le compositeu­r turc Fazil Say à la demande du mécène Bernard Magrez. Une oeuvre puissante en hommage aux victimes

des attentats parisiens de 2015, en forme de message de résistance et d’espoir. “Je n’ai jamais

ressenti et perçu autant d’émotion qu’avec ce morceau.” On pourra l’entendre en concert lors de la sortie du disque au printemps. Pour l’heure,

Camille profite de son joyau et produit un film “Un avec le Feuermann Stradivari­us”, récit d’une épopée de New York à Tokyo en passant par

la Belgique, la ville italienne de Crémone où naquit Stradivari­us et son art, Salzbourg et Dubaï, avec son instrument qui la fait “toucher au divin”. ❚❚Infos sur la date et le lieu du concert bientôt disponible­s

sur son site www. camilletho­mas.com ❚❚Portrait réalisé dans les salons de We are, la maison des industries créatives et digitales.

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