Comme un pont entre Paris et les États-Unis, la maison de Carline et Olivier multiplie les clins d’oeil à l’art de vivre outre-Atlantique, entre influences industrielles et street art. Le tout parsemé d’oeuvres contemporaines.
“À l’américaine”, c’est ainsi que Carline et Olivier voulaient décorer leur
maison… Calé au fond d’une cour neuilléenne, ce bâti cubique leur a tout de suite rappelé l’architecture industrielle de certains quartiers de New York, leur lieu de villégiature préféré. Qui mieux que l’architecte Olivier Gay, leur ami de toujours, pour les aider à orchestrer une mise en scène “made in USA” ? D’autant que c’est lui qui les a initiés à l’art contemporain, à tel point qu’ils sont devenus des collectionneurs avisés et que Carline a troqué son métier de directrice de la communication pour devenir photographe d’art. Olivier Gay commence par démonter l’ensemble des cloisons, ne conservant que l’escalier, pour moderniser et rationaliser l’espace. Le rez-de-chaussée est dévolu aux enfants : leurs deux chambres et salle de jeux jouxtent la chambre d’ami. Olivier et Carline prennent leurs aises à l’étage, où se trouvent également les pièces de réception. Juxtaposition de couleurs, mobilier aux accents industriels, papiers peints, moquette et rideaux tropicaux… Le couple aime mixer les genres. Des oeuvres contemporaines de tous styles jalonnent les pièces : photo vintage d’Américaines de James Rieck, peinture politiquement engagée de Matthieu Boucherit, sculpture déstructurée de Jonas Wijtenburg, oeuvre en résine dorée de Pleunie Buyink... Comme l’explique Carline : “On ne voulait s’inscrire dans aucun mouvement ou école prédéfinis.” C’est réussi…
NOTRE MAISON EST COMME UN LIEU D’EXPOSITION PERMANENT CARLINE
C’EST LE MÉLANGE DES GENRES QUI M’INTÉRESSE OLIVIER GAY
LES COULEURS S’INVITENT JUSQUE DANS LA DOUCHE
À GAUCHE. La salle à manger prend des allures de hangar industriel avec son système d’éclairage “Light forest” signé du duo hollandais Ontwerpduo, galerie S. Bensimon, et sa bibliothèque dessinée par l’architecte Olivier Gay. Dinosaures en polystyrène de Kirill Chelushkin, galerie Rabouan Moussion. Miroir bleu de Jeff Koons. Vase blanc, Supreme NYC. Vase noir, Gaetano Pesce. Lampe “Guns”, Flos. Au premier plan : une table en chêne co-dessinée par Olivier Gay et l’ébéniste Cécile Gonot, sur un piétement LC2, Le Corbusier.
Banquette réalisée par Jean Marc Bloch, Étoffe et Maison. Coussin imprimé “Sublimation” de Jean Paul Gaultier chez Lelièvre. À DROITE. Une sculpture en bois et métal de Jonas Wijtenburg, galerie Lily Robert, règne sur le couloir. Papier peint “Palm jungle”, Cole & Son. Tapis d’escalier réalisé sur mesure par Codimat d’après les dessins de Madeleine Castaing. Cuisine réalisée sur mesure,
en formica et métal cuivré. Tableau David Nicholson, galerie Jérôme Jacob à Bruxelles.
Une chambre bien briquée… Tête de lit, cadre et chevet suspendu réalisés dans un tissu “Outwall” de Dominique Kieffer, Rubelli, par Jean Marc Bloch, Étoffe et Maison. Plaid, Lelièvre. Coussins “Mahjong” et courtepointe “Cocon marine”, Yves Delorme. Moquette, Maison Bineau. Miroir dessiné par Olivier Gay. Photo de James Rieck, Lyons Wier Gallery à New York.
Dans la salle de jeux des enfants, Carline et Olivier ont installé un babyfoot aux couleurs du Paris Saint-Germain, Bonzini, qui fait écho à la photo de Franck Petit. Moquette effet pelouse, Maison Bineau. Parquet blanc, Autrement les Sols. Suspension “ExoFly” de Laurent Massaloux chez ToolsGalerie. Rideaux “Jungle Beat”, Matthew Williamson. Banquette en tweed, Dominique Kieffer.
Une douche arty tout en carrelage façon bois avec des veines de couleur,
Arte Casa, Paris.