Paris : face à la gare du Nord, l’Hôtel 25hours Terminus Nord cultive sa singularité, à l’image du quartier, parisien et métissé.
Haut en couleur, l’hôtel installé à Paris face à la gare du Nord, est à l’image du quartier et de ses habitants : métissé et riche en histoires, tel un cocon urbain au carrefour des cultures.
Incarner le Paris d’ici et d’ailleurs et le caractère cosmopolite du 10e arrondissement dans un vénérable bâtiment haussmannien de 1860, il fallait oser… Pour ce faire, le groupe hôtelier allemand 25hours, qui s’implante dans des quartiers en développement, clé du succès de son concept lifestyle, a posé ses valises face à la gare du Nord. Carrefour de l’Europe, son flux incessant de voyageurs et la diversité du quartier, de l’Afrique au sous-continent indien, ont inspiré les concepteurs de ce projet confié à l’agence allemande de design Dreimeta et au bureau de conseil parisien de Visto Images, cofondé par l’historien Alex Toledano. Vivant depuis quinze ans dans ce quartier qu’il connaît comme sa poche, il a conçu, avec
dix-neuf récits de ses “héros locaux”, “Portraits of the Gare du Nord”, un city guide disponible dans les 237 chambres. Ces témoignages d’artistes, de propriétaires de magasins ou de restaurateurs ont nourri l’identité visuelle de l’hôtel : “Peintures murales, grafs, oeuvres et objets, signalétique dans les couloirs, le bar… Tout a été choisi, expliquet-il, en fonction de ce qui m’a été raconté par les habitants, appartenant tous à une ethnie ou une profession emblématique du 10e arrondissement.”
Bombay-Bamako. Ambiance afro-indienne dans les chambres, qui combinent papiers peints et mobilier d'inspiration ethnique. Une affiche peinte à la main du film fictif “The 25hours Express to Kollywood”, créée spécialement pour l’hôtel par l’artiste indien Sushant Sandal orne le mur principal de chaque chambre. Moquette éditions Object Carpet et papier peint Vescom d’après des motifs créés pour l’hôtel par l’agence de design Dreimeta.
Démonstration dès le hall d’entrée, avec les quatre peintures murales de l’artiste de rue brésilien Nunca inspirées des histoires de vie des riverains. Clin d’oeil au street art local, les numéros des chambres font référence à Franck Slama, graffeur et mosaïste français dont la série “Space Invaders” trône sur les murs des grandes métropoles. À l’étage, le “Sape Bar” puise dans les codes vestimentaires des dandys congolais et des maisons de disques du quartier. Alors que les tons pastel du restaurant Neni empruntent à l’esprit boudoir chic parisien, les chambres invitent, elles aussi, au voyage immobile, associant wax, vasques en plat à tajine et suspensions fabriquées à partir de bouteilles en PET recyclé combinant différentes techniques de tissage traditionnel. Un concentré d’inventivité à l’image des identités multiples du quartier pour un quatre étoiles à contre-courant des standardisations.