“ J’AIME CES ENDROITS CACHÉS,” LOIN DE L’AGITATION URBAINE
C’
est un de ces lieux secrets qu’on découvre au hasard d’un portail
ouvert. Quand elle visite cet atelier d’artiste, niché au fond d’une cour parisienne, Cendrine Dominguez sent d’instinct qu’il est fait pour elle : “On aurait dit qu’il m’attendait.” Au calme, indépendant, c’est un espace ouvert et modulable qui convient parfaitement aux besoins de la productrice et animatrice spécialisée dans l’art de vivre, qui y habite et y enregistre ses émissions et podcasts pour Radio.style. “Je voulais un lieu facile, puisque j’y accueille des équipes de tournage, et en même temps chaleureux.” Délaissant son credo, elle ne met pas de couleur aux murs, optant pour un blanc craie, qui laisse la vedette aux tableaux et objets d’art. Et aux livres : elle a immédiatement repéré une cloison sur laquelle elle installe une bibliothèque qui court le long de l’escalier jusqu’à l’étage. “Je voulais accorder une place centrale à la culture. J’aime l’idée qu’on attrape facilement un livre pour se plonger dans sa lecture.” Elle prône une déco vivante, qui “raconte des histoires”. Avec l’agenceur Thomas Lecointe, elle imagine des décors qui se juxtaposent. Près de la bibliothèque, un coin lecture, animé par deux fauteuils verts “pour éviter l’uniformité et perturber le regard”. Près de la cheminée, on vient boire un verre ou regarder un programmme TV. À l’entrée, elle improvise un bureau sur la grande table Knoll d’Eero Saarinen, où elle prépare ses sujets en équipe. Table qui retrouve sa vocation pour des déjeuners de travail impromptus, vite organisés dans la cuisine toute proche. À l’étage, elle dispose un secrétaire fabriqué sur mesure sur le palier, où elle se retire pour écrire. Car si son atelier grouille de monde la plupart du temps, Cendrine éprouve parfois le besoin de s’isoler. En témoignent les stores à losanges blanc et brun installés aux fenêtres des chambres, ses “cabanes”, comme elle dit. Son refuge à elle… ■