L’AMOUREUSE
Quinze ans qu’elle crée des imprimés en soie pour des vêtements comme pour des abatjour pour sa maison de mode Prestic Ouiston.
Désormais, Laurence Mahéo s’investit dans une autre tâche : permettre aux créatrices qu’elle aime d’éclore et de trouver leur public, grâce à sa galerie d’édition.
C’ est en cherchant à faire publier son manuscrit chez
différents éditeurs qu’elle s’est rendue à l’évidence : elle ne serait jamais totalement libre d’en choisir le contenu, encore moins la couleur du contenant. Son “Chabadabada”, elle le rêvait rose pétard, avec une tranche dorée, et le texte sur son histoire d’amour entièrement conservé. Elle a donc créé les éditions ElleAime (reprenant phonétiquement ses initiales), en parallèle de La Prestic Ouiston. Et pourquoi ne pas produire également quelques artistes indépendantes ? Une sorte de “galerie germanopratine où ces femmes auraient de l’espace et une carte blanche”, explique Laurence Mahéo. Elles sont pour l’instant trois à se réunir autour d’elle : les mots en couleurs sur céramique de Stéphanie Bonvicini, impertinents; les tableaux brodés d’Audrey Demarre, touchants ; et les dessins de Laurence Kiberlain, qui l’accompagne déjà depuis 12 ans sur les motifs de La Prestic Ouiston. De la création irrévérencieuse qui file l’histoire qu’a toujours racontée cette maison de mode. “J’ai besoin de couleur depuis l’enfance”, explique Laurence Mahéo. Que ce soit sur une robe, une lampe ou un livre. “Nous créons depuis le début des luminaires, des coussins, du linge de lit ou des plaids, ajoute-t-elle. Et j’aimerais créer aussi du mobilier.” Un électron libre.