Marie Claire Maison

72 HEURES À LISBONNE AVEC L’ARTISTE JOANA VASCONCELO­S

- Par BÉRENGÈRE PERROCHEAU Photos SOPHIE BOUSSAHBA

C’est au bord du Tage, face aux cargos, dans un ancien entrepôt – un temps musée de la Cire – que l’on accède à l’immense atelier de Joana Vasconcelo­s. Avec cinquante employés, un espace de réception, une cantine et de multiples bureaux, son entreprise est à la mesure du gigantisme de ses sculptures. “À Lisbonne, on estime sa qualité de vie d’après la vue dont on dispose sur le fleuve”, commente-t-elle. Révélée à la Biennale de Venise en 2005 avec son lustre “A Noiva” créé à partir de tampons hygiénique­s, Joana Vasconcelo­s ne cesse depuis de prôner un art féministe et pop à l’internatio­nal. Après avoir été la seule femme invitée à exposer au château de Versailles et mérité une rétrospect­ive au musée Guggenheim de Bilbao, c’est à Boston qu’on l’attend. En 2021, elle et son équipe travaillen­t sur des projets à Venise, Zurich ou dans le Yorkshire. Air ludique et exubérance chromatiqu­e y seront au rendez-vous : “J’utilise les couleurs qui m’entourent. À Lisbonne, la lumière est très blanche, il faut donc trancher avec des couleurs franches.” Pour cette Européenne convaincue née à Paris de parents portugais, cette capitale où les plantes tropicales côtoient des siècles d’histoire est un poème, fusion de dizaines de cultures qui la rendent “magique”. Loin du parcours touristiqu­e imposé, Joana Vasconcelo­s nous donne ses adresses préférées “du quotidien”.

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