72 HEURES ÀTOULOUSE AVEC MARIE-THÉRÈSE PERRIN
Lancé par Marie-Thérèse Perrin en 1991 avec une poignée de “défricheurs”, Le Printemps de septembre
fête cette année ses 30 ans. D’abord basé à Cahors avant de s’épanouir à Toulouse depuis 2001, ce festival a inspiré nombre de manifestations du même genre un peu partout en France. Si, à l’origine, cette collectionneuse de clichés voulait mettre l’accent sur la photo plasticienne en pariant sur une petite ville qu’elle connaissait bien, aujourd’hui, la manifestation est dédiée à toutes les formes de création avec “des expositions gratuites dans des lieux atypiques, parfois ouvertes jusqu’à minuit, accompagnées de projections dans les rues dans un esprit festif”, explique-t-elle. Trente ans après sa création, ce “Printemps” offre donc de voir la “Ville rose” différemment pendant un mois, du 17 septembre au 17 octobre. “Le bassin de la Garonne sera l’arène de cet anniversaire, raconte Marie-Thérèse Perrin, et pour l’occasion, le festival renoue notamment avec un pan important de son histoire : la lumière.” Et la capitale de l’Occitanie peut se réjouir de proposer de nombreux lieux culturels à investir : les Abattoirs, le théâtre Garonne, la prairie des Filtres, le couvent des Jacobins… Celle qui vit entre Paris et Bruxelles est catégorique : “Quelle ville merveilleuse! C’est très agréable de s’y promener.” Et d’y dénicher, entre les ruelles de briques rouges, des adresses où il fait bon vivre. Suivez le guide!
❚❚printempsdeseptembre.com/fr
TOUTE CETTE BRIQUE, QUELLE SPLENDEUR !
LE QUARTIER
DES ANTIQUAIRES Dans le quartier Saint-Étienne, il faut emprunter la rue Bouquières et la place Mage pour découvrir ce lieu chargé d’histoire. “Un village dans la ville”, comme le décrit MarieThérèse Perrin. Malheureusement, on ne compte plus beaucoup
d’antiquaires, mais l’architecture
vaut le détour.
LA CENTRALE Sur l’île du Ramier, autour d’une ancienne usine hydroélectrique, ce bar-restaurant a des airs de bout du monde. Un esprit “bric’n’broc”, que l’on soit sur la terrasse près de l’écailler, au restaurant proche des barbecues ou sur la plage à deux pas du bar à cocktails.
❚❚Allée Fernand-Jourdant, facebook.com/barlacentrale
GALERIE JEAN-PAUL BARRÈS “C’est un grand collectionneur qui a beaucoup de mérite”, vante Marie-Thérèse Perrin. Jean-Paul Barrès
s’est installé il y a quatre ans pour exposer les talents qu’il accompagne sur son temps libre. “C’est ma passion”, déclare-t-il. Pour le festival, il présente le travail de l’artiste
peintre péruvienne Luisanna Gonzalez Quattrini.
❚❚1, place Saintes-Scarbes, galeriejeanpaulbarres.com
PÂTISSERIE CONTÉ “Une institution”, répète chaque Toulousain interrogé. Avec Joanna Conté, c’est la quatrième génération qui incarne cette maison historique. Pour faire comme les locaux, choisissez le Caraque, une pyramide de ganache, ou le Serpent-saucisse, un feuilleté salé.
❚❚37, rue Croix-Baragnon, patisserieconte.com
LE COUVENT DES JACOBINS
Adoré des touristes, ce couvent qui compte une église, un cloître, un réfectoire et une chapelle est un joyau du Moyen Âge. Il abrite également des expositions, un festival de piano en septembre et un sublime jardin
(photo) qui, dit-on, représente celui du paradis.
❚❚Place des Jacobins, jacobins.toulouse.fr
UNE VILLE ÉTUDIANTE,
FESTIVE, À L’ESPRIT ESPAGNOL
LES PLANEURS
Sur la route, ne perdez pas espoir. Ne doutez pas devant la porte de l’immeuble. Les Planeurs se sont
bien nichés dans un appartement avec
terrasse pour servir une cuisine de saison (à la carte le midi, menu
surprise le soir), dont le chef japonais Katsunori
Nakanishi sublime la fraîcheur et les saveurs.
Pensez à réserver, le restaurant affiche
souvent complet.
❚❚56, boulevard
des Minimes, lesplaneurs.com
MA BICHE SUR LE TOIT Nouvelle adresse qui fait parler d’elle, ce rooftop installé au dernier étage des Galeries Lafayette dévoile une vue spectaculaire sur Toulouse et une carte concoctée par le chef étoilé Michel Sarran. Marie-Thérèse Perrin conseille d’y aller, ne serait-ce que pour un verre, les yeux perdus dans les monuments de la ville.
❚❚4-8, rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier, mabichesurletoit.com/fr
MARCHÉ VICTOR HUGO Dans ce bâtiment brutaliste de 1959 qui ressemble davantage à un parking qu’à des halles, on découvre le marché couvert le plus prisé des Toulousains. À tel point que les touristes le visitent, sans même y faire leurs courses. À l’étage, les restaurants à la cuisine régionale régalent dans une ambiance joyeuse.
❚❚Place Victor-Hugo, de 7 h à 14 h, fermé le lundi.
MAMA SHELTER Les Mama n’en finissent plus d’être à la mode, partout où ils se posent. L’adresse toulousaine ne déroge pas à la règle avec un rooftop aux accents californiens, une scène musicale (photo à gauche), une salle de cinéma et la même énergie décomplexée qui afflue dans l’hôtel. “J’y envoie tous les visiteurs du festival. Ni trop guindé ni trop clivant, ce lieu est idéal pour un séjour”, conseille Marie-Thérèse Perrin.
❚❚54, boulevard Lazare-Carnot, fr.mamashelter.com/toulouse
CAFÉ CHEZ RAYMOND Gaiement nommée “Chez Raymond”, en référence au musée archéologique Saint-Raymond qui l’héberge, cette buvette-café est nichée dans la verdure d’une petite place, l’un des lieux favoris de Marie-Thérèse Perrin.
❚❚1ter, place Saint-Sernin, saintraymond.toulouse.fr
LES ABATTOIRS “C’est LE musée de Toulouse”,
assure Marie-Thérèse Perrin. Une “Fleur” de Fernand Léger (photo) aide à planter le décor dès l’entrée. Les collections permanentes et éphémères s’exposent dans ce monument historique qui rassemblait
les abattoirs de la ville depuis 1825. Aujourd’hui, on s’y promène, entre la librairie,
les différentes galeries, le restaurant et la guinguette
dans le jardin Raymond VI.
❚❚76, allées Charles-de-Fitte,
lesabattoirs.org
DÉPARTEMENT FÉMININ Il faut sonner pour entrer dans cette boutique de 300 m2 consacrée à la mode féminine.
Chloé, Dior, Jacquemus, Balanciaga ou Louis Vuitton : la sélection de la fondatrice Carole
Benazet en fait une adresse incontournable.
❚❚1, rue Maurice-Fonvieille, departementfeminin.com/fr
OMBRES BLANCHES En franchissant la porte de cette petite enseigne, on pénètre dans un labyrinthe de livres, débouchant sur une cour et un café. Probablement l’une des plus belles librairies de France qui recense 18 rayons thématiques, de la science-fiction à la nature. Indépendante, Ombres blanches a été créée en 1975 par Jean-Paul Archie.
❚❚50, rue Léon-Gambetta, ombres-blanches.fr
RESTAURANT MICHEL SARRAN Connu pour sa participation à l’émission “Top Chef”, le chef deux étoiles Michel Sarran est également une star en son pays. Alors que l’on sonne à la porte, et que flotte une odeur de jus d’agneau, on a comme l’impression de venir dans sa maison et non dans son restaurant. À l’intérieur, un décor contemporain invite à un grand moment gastronomique.
❚❚21, boulevard Armand-Duportal, michel-sarran.com/fr