Collectionneur inspiré
Son histoire d’amour avec les années 80 débute avec “le très passionné
Pierre Staudenmeyer”, fondateur de la galerie Néotù. “Il m’a inspiré et donné envie de collectionner les pièces de cette période. Mon premier achat a été une paire de chaises « Ker » d’Éric Jourdan, éditée par Néotù en 1988.” Alors que Thomas Verrier se destine à devenir commissaire-priseur, il monte sa galerie en 2017, perpétuant le travail de ces espaces qui ont tant fait à l’époque. “Le retour à des pièces fabriquées et éditées en petite série a permis de libérer une création soumise à des contraintes trop fortes. Francis Cat-Berro, En Attendant les Barbares, Néotù ou Avant-Scène ont joué un rôle majeur dans le renouvellement des Arts décoratifs au début de la décennie 80.” Lui-même aime exposer dans son appartement-galerie du 9e arrondissement parisien des designers comme Olivier Gagnère, “dont la singularité artistique me touche”, Garouste et Bonetti, Martin Szekely, Patrick Naggar, ou Migeon & Migeon, “qui ont sublimé la résine polyester en créant des « bijoux d’intérieurs », et auxquels j’ai consacré une présentation”. Et si les 80’s ont longtemps été cantonnées aux meubles en métal noir, “il existe une autre production, plus confidentielle et audacieuse”. Celle qu’il recherche et expose sur Instagram. À venir : les créations de Jean-Michel Cornu et Véronique Malcourant, “deux créateurs méconnus dont l’importance sur la scène des années 80 et 90 n’a que trop peu été évoquée”. ❚ galerie-fahrenheit.com