Justice pour Marie
« Notre mission, c’est de rendre compte des horreurs de la guerre avec précision et sans préjugés », disait la correspondante de guerre américaine Marie Colvin. Le 22 février 2012, en mission pour The Sunday Times à Homs, elle a trouvé la mort dans le pilonnage du quartier de Baba Amr. Les risques du métier ? Un assassinat, selon sa soeur, Cathleen Colvin, qui a porté plainte aux Etats-Unis contre le gouvernement de Bachar el-Assad, lequel aurait délibérément fait bombarder la maison servant de refuge aux journalistes étrangers. « Nous recherchons la vérité et la justice, pas juste pour elle mais pour les milliers de Syriens innocents, torturés ou tués sous la dictature d’el-Assad. Nous espérons que notre affaire enverra les responsables devant la justice. » Le photographe français Rémi Ochlik a été tué au côté de Marie Colvin et, depuis 2011, au moins cent journalistes ont perdu la vie dans le conflit syrien.