Marie Claire

Vanessa Bruno

Figure de l’allure bohème, elle signe en exclusivit­é la pochette qui accompagne ce mois- ci.

- Par Emmanuelle Bosc

A l’élégance pétillante qu’elle maîtrise au quotidien, la femme Vanessa Bruno ajoute une douceur qui lui est singulière. Pour mieux saisir l’esprit de cette créatrice, dont la marque éponyme représente l’incarnatio­n d’un certain chic parisien, du Japon (elle y a connu un succès immédiat, dès le lancement de la griffe en 1996) aux Etats-Unis (l’actrice Kate Bosworth fut l’une de ses égéries) en passant par la Grande-Bretagne (elle a récemment ouvert une adresse à Londres), il faut se souvenir de celle qui est l’une de ses muses imaginaire­s : le personnage de Nastassja Kinski, alias Jane, dans Texas de Wim Wenders. Une héroïne qui, on le sait, n’a rien à voir avec la capitale française et symbolise un ailleurs nimbé d’une aura de mystère. « Une icône de grâce, à la fois femme fatale et angélique » selon la créatrice. Ainsi va la silhouette Vanessa Bruno qui, depuis deux décennies, traverse les saisons comme un voyage au long cours. A son propre rythme, onirique et habité. Un périple semé d’escales, comme autant d’inspiratio­ns : après la lande irlandaise cet hiver, cap sur les Cyclades pour l’été prochain. Avec toujours, en toile de fond, cette attitude typiquemen­t parigote de désinvoltu­re chic. Décryptage en quatre temps.

Une indépendan­ce maîtrisée

De cette génération de créatrices françaises lancées dans les années 90 (Isabel Marant, Sessùn, Maje…), la toute jeune cinquanten­aire est la dernière à être encore financière­ment indépendan­te. « Faire les choses en totale liberté, pour ma clientèle mais aussi – soyons sincère –, pour me faire plaisir, reste plus que jamais selon moi l’essentiel », explique la directrice artistique et femme d’affaires. Forte de quelque trois cents points de vente dans le monde (dont une dizaine de boutiques à son nom), sa petite entreprise ne connaît pas la crise.

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