Prix du roman Marie Claire
Pour cette troisième sélection mensuelle de notre prix remis en juin, trois romans sensibles éclairés par la quête de soi.
1 La journée de la vierge de Julie Marx
Le 15 août, la narratrice fait l’expérience de la solitude estivale à Paris. Auteure de stand-up, donc professionnelle de l’humour, la voilà réduite à rire toute seule de ses hauts et de ses bas. « Le célibat, ça m’over-atomise, ça m’ultra-narcissise, ça me fascise aussi. » Dictature ?
On ne voit ici que celle du sourire et de la sensibilité. Ed. de L’Olivier, 17 €.
2 Le divan rouge de Catherine Briat
D’habitude, les divans qui font parler et écrire, ce sont ceux des psychanalystes. Ici, c’est celui que vient d’acheter cette femme désorientée, obligée de quitter le confort conjugal, recommençant avec ses deux enfants une nouvelle vie dans un petit appart où ce meuble sera le témoin et le complice d’une difficile reconstruction. Et son velours, celui de l’espoir. Ed. Héloïse d’Ormesson, 10 €.
3 Avec le corps qu’elle a… de Christine Orban
Qu’est-ce qui a fait de la jeune fille que fut la narratrice une « adulte incomplète, hésitante, une proie facile » ? Christine Orban, dans ce roman qui parlera sans doute à de nombreuses femmes, raconte comment elle fut, à 20 ans, durablement paralysée par le regard des hommes, estimant qu’avec le corps qu’elle avait elle ne pouvait avoir un cerveau. Là, ce sont eux qui en ont manqué. Ed. Albin Michel, 18 €.