Véronique Ovaldé, écrivaine
Agression J’habite Paris et j’ai longtemps vécu en SeineSaint-Denis. Le « salope » parce que vous n’avez pas répondu au moins par un sourire à une remarque sur votre physique est la chose la plus courante qui soit. J’ai eu affaire aux frotteurs du métro, aux suiveurs, aux tentatives d’intimidation du groupe de mâles avinés. Je croyais que ma jupe était trop courte ou que je me faisais des idées. Lâcheté Pendant longtemps j’ai eu peur. Ce n’est plus du tout le cas. Je démarre au quart de tour. En vieillissant, en étant mère, je me suis transformée en tigresse. La cam
pagne Une de mes filles a 15 ans, et mon fils en a 19, je passe du temps auprès de lycéens, il est fondamental de répéter aux jeunes filles qu’elles ne sont pas coupables si on les harcèle, et aux jeunes hommes, qu’il ne s’agit pas d’une fatalité biologique.