Barbara Carlotti, chanteuse
Agression Le pire dont je me souviens est ce type horrible dans le métro, quand je suis entrée dans le wagon : il m’a appelée, a sorti son sexe et s’est mis à se masturber. J’étais tétanisée, je me suis sentie vraiment en danger ce jour-là. Lâcheté Lâche, je ne crois pas, mais sidérée et incapable de vraiment réagir, oui. Vers 8 ans, j’ai vu un exhibitionniste, j’ai gardé cette terreur enfantine en moi, le sentiment d’être toujours potentiellement en danger face à certains hommes. C’est très difficile de prendre le contrôle de soi-même quand on est agressée, le danger paraît insurmontable, on pense qu’on est moins forte physiquement et on a honte de ce que l’on subit. La campagne Il faut pouvoir en parler librement. La parole est la première arme pour lutter. Et il faut enseigner des manières de se protéger, de réagir.