Radiographie Geox
Mario Moretti Polegato, l’inventeur de la semelle qui respire s’allie au chausseur Ernesto Esposito, qui dessine à présent les collections féminines, sans oublier la technologie du confort.
Un fondateur visionnaire
Avant de lancer, en 1995, la première « chaussure qui respire », Mario Moretti Polegato, fils et petit-fils de vignerons vénitiens, sillonnait le monde pour diffuser les vins du domaine Villa Sandi. C’est dans le désert du Nevada qu’il a la révélation :
« Sous ce soleil de plomb, mes pieds étaient en surchauffe. J’ai pris mon couteau suisse, percé un trou dans chacune de mes semelles. Ma première chaussure à semelle aérée. »
1. Les ballerines en cuir verni, shootées à Trévise pour la nouvelle campagne publicitaire.
2. Mocassins en cuir à semelle ultralégère.
3. Au laboratoire, élaboration d’une semelle « qui respire » et imperméable.
Des sneakers aux escarpins D’abord dédié à l’enfant et à l’homme, Geox met le focus sur le pied féminin. Si la sneaker Nebula, réadaptée chaque saison, reste son best-seller, depuis la récente nomination du chausseur napolitain Ernesto Esposito (qui a oeuvré chez Sergio Rossi, Louis Vuitton, Sonia Rykiel, Fendi…) à la direction artistique de ses collections féminines, l’offre s’étend : mocassin, escarpin, slingback, bottine en cuir imprimé croco ou brocart baroque investissent le terrain du style.
Une chaussure révolutionnaire
« Evacuer la chaleur sans laisser entrer l’eau » : tel est le défi technologique relevé. Après des années de tests en labos – la Nasa est même consultée –, ces semelles micro-perforées à membrane respirante sont mises au point. Autre obstacle : l’industrie de la mode. « J’ai essayé de vendre mon brevet aux géants du textile allemands, américains… Personne n’en voulait. J’ai alors décidé de le commercialiser moi-même », rappelle Mario Moretti Polegato. Résultat ? Vingt millions de paires de chaussures Geox (de « gê », terre en grec ancien, et « ox » comme oxygène) sont vendues chaque année.