Marie Claire

Barbara Carlotti

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« Il y a la sensualité de la fumée, que j’adore. »

Chanteuse

« Quand j’étais gamine, on pouvait encore fumer dans les trains et ça me dégoûtait. Je trouvais l’odeur atroce. Puis, à 12 ans, je me suis dit que ça me donnerait une contenance dans la cour de récré. Plus tard, à la fac, j’ai fumé énormément. Ça m’aidait à réfléchir. Ça me shootait. Et un jour, comme ça, j’ai trouvé ça immonde et j’ai arrêté pendant plusieurs années. Et j’ai repris. J’aime l’idée d’être une fumeuse occasionne­lle. Dans des moments particulie­rs de ma vie. Là, je suis à un paquet par jour. Parce que l’album est sorti, provoquant avec lui ses moments d’excitation, et je fume pour compenser cette agitation. On se disait aussi, l’autre jour, avec des copines chanteuses, qu’il y a ce truc avec l’oralité. Quand tu fumes, tu reprends, dans la fumée, l’énergie que tu as envoyée avec ta voix. Ce n’est pas génial pour les cordes vocales. Mais j’ai une voix très grave de toute façon. Après, il y a la sensualité de la fumée, que j’adore. Ce truc à la fois de la pose – je fume des fines, sur lesquelles je tire doucement –, et de la pause – arrêt sur images, tu t’interromps pour fumer. Ce sont des moments précieux. Souvent passés avec l’autre. Et j’y ai repensé récemment : je n’ai jamais été avec un mec qui ne fumait pas.

C’est bizarre. »

Denier album paru :

Magnétique, Elektra. En concert le 4 décembre à Paris (Gaîté Lyrique).

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