Kamel Mennour, galeriste, père de cinq enfants de 4 à 17 ans
« Je n’ai pas pris un congé de paternité, j’ai eu du mal à m’arrêter vraiment,
mais comme j’habite juste à côté de la galerie, je faisais des allers-retours. J’aurais aimé prendre plus de temps, car ces moments avec un nouveau-né sont uniques. Annika a longtemps allaité chacun de nos enfants, je n’ai donc pas donné beaucoup le biberon, mais j’ai changé les couches des cinq ! La nuit, on a beaucoup pratiqué le “co-dodo”. Je me lève vers 6 heures, je prends un café seul au Danton, où je prépare ma journée, lis la presse, avant de remonter pour le petit-déjeuner familial et conduire les enfants à l’école. J’assiste, quand je le peux, aux réunions scolaires, j’ai d’ailleurs lié de belles amitiés avec d’autres parents (le photographe Peter Lindbergh, notamment), et c’est moi qui me charge des devoirs pour l’aîné, Kayen. Il vient réviser à la galerie. En ce qui concerne les plus jeunes, c’est Annika qui s’en charge. Pour les tâches domestiques avec cinq enfants, nous sommes heureusement aidés. Nous avons beaucoup de chance. Je suis pour l’allongement du congé de paternité, les couples se transforment. Chacun doit pouvoir s’impliquer autant qu’il le souhaite. Les mères doivent pouvoir choisir de retourner au travail avant les pères par exemple. Les congés de parentalité doivent permettre à chaque famille d’inventer son propre modèle de garde. »