Laurent Solly, DG de Facebook France, père de quatre enfants de 9 à 20 ans
« Je me souviens du plaisir de rentrer vite pour profiter de mes très jeunes enfants
et de découvrir ce que c’est de devenir papa. J’ai donné des dizaines de biberons et plus ! Je me souviens de ceux de la nuit, des comptines après, et de l’effort pour reposer avec délicatesse le bébé dans son lit. Tout un art ! J’ai souvent changé leurs couches. Pour être franc, c’est beaucoup plus difficile pour le troisième que pour le premier. Je cuisine souvent le week-end. J’emmène les enfants le matin quand je suis en France. Les discussions sur la vie à l’école, surtout élémentaire, sont un bonheur de respiration et de jouvence. Je tente d’assister aux réunions de parents d’élèves, mais à 18 h 30 c’est difficile. Je leur demande parfois de faire leurs devoirs avec moi. Mais ils me trouvent un peu sévère ! Je leur fais refaire trop de dictées, de calculs, et réciter trop de dates d’histoire ! Là-dessus je suis assez “vieille école”. Je n’ai hélas pas pris de congé de paternité. Aux naissances de mes enfants, soit il n’existait pas, soit l’entreprise dans laquelle je travaillais ne l’avait pas instauré. Je ne pense pas avoir raté ces premières semaines, mais aujourd’hui je prendrais ce congé avec bonheur, et je me réjouis de voir les jeunes papas qui en profitent pleinement chez Facebook. Plutôt que le rendre obligatoire, je recommande le choix interne des entreprises – qui, me semble-t-il, ont progressé sur cette question. »