Marie Claire

Conserver son énergie

Qu’on l’appelle le Qi en médecine chinoise, le prana en ayurvéda ou l’énergie chez nous, cette force vitale nous assure santé et équilibre. Voici des pistes pour l’aider à s’épanouir.

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Avoir de l’énergie n’est pas tout à fait la même chose que ne pas être fatigué. Cela nous amène dans une strate encore plus profonde de notre corps physique et mental, celle de la force vitale. « C’est elle qui nous rend vivant, qui organise le fonctionne­ment de tous nos organes, de notre cerveau, c’est la source de vie qui nous met en mouvement », explique Anne Vandewalle, enseignant­e de yoga au Tigre Yoga Club et fondatrice de l’appli YogaPlay. Lorsque tout va bien, on n’y attache pas vraiment d’attention, elle circule de façon fluide dans notre organisme, on se sent en forme et on a les idées claires. On prend généraleme­nt conscience de son existence par le manque, on perd son élan vital, des douleurs s’installent, le mental faiblit, le quotidien devient moins « fluide ». « On peut aussi avoir trop d’énergie, mal utilisée ou bloquée dans certaines zones, et ça n’est pas mieux », soulignet- elle. Le plexus est une zone de blocage particuliè­rement fréquente, car très vulnérable au stress et aux émotions non digérées qui stagnent.

Se mettre en mouvement

Le principe fondamenta­l pour conserver ou retrouver l’énergie ? Le mouvement. « La sédentarit­é est un facteur de blocage. L’énergie sait où elle doit aller, il faut juste la libérer, c’est la vocation des pratiques complètes comme le yoga, le taï-chi, le qi gong », souligne Anne Vandewalle. Les mouvements circulaire­s, les postures qui ouvrent le haut du corps, les flexions et extensions activent cette circulatio­n vitale. Encore faut-il bien respirer. Pour profiter pleinement de la pratique du yoga, rien ne sert, en effet, d’enchaîner les asanas ( postures) le souffle court. Il est également important de se poser la question suivante : de quelle énergie ai-je besoin ? Les yogas dynamiques (mais aussi les activités cardio) sont intéressan­ts pour apporter une stimulatio­n immédiate et bien démarrer la journée. Les discipline­s plus douces, comme le yin yoga, la méditation, la relaxation et le qi gong rechargent les batteries en profondeur. « Il est important d’être à l’écoute de soi. Parfois, c’est de ce calme dont on a besoin pour se réénergise­r. L’automne et l’hiver sont typiquemen­t des saisons où il est essentiel de se régénérer et où l’on doit accepter de ne pas avoir la même activité qu’en plein été », assure Anne Vandewalle. Même si l’on se sent en forme, alterner pratiques douces et dynamiques permet de ne pas brûler ses réserves mais de les préserver.

Tester le lâcher-prise

Certains massages, type californie­n, sont une bonne façon de récupérer, grâce à une activation du système nerveux para-sympathiqu­e. Pour celles qui aiment les expérience­s et veulent aller très loin dans le ressourcem­ent profond, il existe une méthode encore peu pratiquée en France : l’Udantara. Vu de l’extérieur cela ressemble au yoga acrobatiqu­e, sauf que l’on ne fait aucun effort. Soutenue par les jambes et les bras du praticien, on expériment­e le lâcher-prise total dans diverses postures, un peu comme un watsu (shiatsu aquatique) dans les airs. « Cela combine les bienfaits du yoga, de la méditation, du massage, de la respiratio­n. On fait beaucoup de flexions et d’extensions en oblique qui décomprime­nt la colonne vertébrale, étirent les muscles et tous les tissus en profondeur, redonnant de la fluidité au corps », résume Jean-Charles David( 1), praticien en soins énergétiqu­es. De quoi évacuer les tensions et émotions qui nous plombent

et faire de l’espace pour une énergie neuve, tout en découvrant des sensations inédites.

Ces membranes de tissu conjonctif, qui enveloppen­t toutes les structures, os, nerfs, muscles et organes, et forment à travers le corps une sorte d’immense toile d’araignée, sont peu connues et pourtant clé en matière d’énergie, qui « utilise le champ des fascias pour circuler dans l’ensemble du corps. C’est un autre plan, plus physique, que les méridiens utilisés en acupunctur­e. Si les fascias sont tendus, trop adhérents, cela crée des blocages d’énergie qui se traduisent par des douleurs, de la fatigue, des chaînes musculaire­s moins souples », explique le fasciathér­apeute Nadine Quéré( 2). Pour que l’énergie circule, ces fascias doivent être souples, mobiles. En cas de stress, par exemple, ils se figent. La fasciathér­apie, technique de massage doux, permet de restaurer la qualité de ses membranes et de remettre en phase le corps avec sa force de vie. Col roulé Acne Studios. Mannequin Zarina Green/Women Management Paris. Casting Rama. Coiffure Cyril Laloue/ Open Talent. Maquillage Sandrine Cano Bock/Open Talent.

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