La rivalité stimulante d’un couple abstrait
Avec ses jeans et ses chemises d’homme, Joan Mitchell ne se distingue guère, par le look, de Kline, Motherwell ou De Kooning, avec qui elle exposait dans les années 50. Aux Etats-Unis, cette protagoniste féminine de la peinture abstraite est aussi bien considérée que ses comparses masculins. En France, on connaît moins ses toiles vibrantes de couleur qui doivent beaucoup à Claude Monet, qu’elle vénérait. A Landerneau, ses oeuvres de grand format figurent en miroir de celles du Ca- nadien Jean-Paul Riopelle, avec qui elle a partagé sa vie pendant vingt- cinq ans. Ces deux peintres forment un des couples géants de la modernité, et c’est une aubaine que d’embrasser toute la vigueur de l’expressionnisme abstrait à travers ce duo qui se stimule et s’affronte.
« Joan Mitchell – Jean-Paul Riopelle, Un couple dans la démesure », du 16 décembre 2018 au 16 mars 2019 à Landerneau (Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture), fonds-culturel-leclerc.fr.