Marie et Claire
A la veille de la parution de son nouveau roman*, l’auteure a imaginé pour nous la rencontre percutante de Marie et Claire, les deux prénoms à l’origine de notre histoire.
« Marie Claire était le magazine de Solange. Solange et ses huit chats habitaient à deux pas, dans une grande maison impraticable. Elle me tenait lieu de grand-mère – je n’en avais pas. Cette femme était un esprit libre. Elle m’a encouragée à peindre, coudre et écrire. On rapportait
Marie Claire à ma mère, et il faisait le tour du voisinage. C’était riche, protéiforme, électrisant, magnifique et politique. Quand on allait chez Solange, ma soeur et moi, c’était pour parler de choses qui ne se disaient pas à la maison, et pour voir des films impossibles. Comme Solange était une vieille dame, nos parents étaient confiants, alors que, vous l’aurez compris, elle était éminemment dangereuse. » Véronique Ovaldé Elle a 46 ans, une façon de dérouler la conversation entre sérieux, étonnement et éclats de rire. Ses dix romans explorent des continents intimes ou géographiques inconnus. Le 6 février paraît Personne n’a peur des gens qui
sourient*, roman de la désertion d’une mère avec ses enfants vers des cimes où seuls la littérature et les mots peuvent nous entraîner. (*) Ed. Flammarion.