Lupita Nyong’o*, vénération spontanée
En quelques rôles marquants, la Mexico-kényane est devenue l’une des comédiennes les plus populaires de sa génération. Les raisons de son ascension éclair.
Elle redonne des couleurs au cinéma américain
C’est une carrière fulgurante. Lupita Nyong’o a joué dans moins de dix films, mais ce ne sont que des succès. Tout a commencé en 2013, avec sa révélation en jeune esclave martyrisée dans Twelve years a slave, le puissant film de Steve McQueen pour lequel elle obtient l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Une consécration immédiate pour cette jeune femme inconnue. Depuis, elle enchaîne les coups : elle rejoint le casting des deux derniers volets de Star wars, prête sa voix à Raksha, la mère loup de Mowgli dans Le livre de la jungle… Mais c’est véritablement son rôle dans Black panther, le premier film de superhéros noirs nommé aux Oscars, qui la propulse en symbole du renouveau du cinéma noir américain.
Elle déjoue les codes de la beauté
Ce n’est certainement pas un hasard si, en 2014, le magazine People l’a élue « plus belle femme du monde ». Depuis sa starification, Lupita Nyong’o prend plaisir à déjouer les codes traditionnels de la beauté et à enflammer les tapis rouges. Les coiffures audacieuses de la première égérie noire de la marque Lancôme donnent lieu à pléthore de commentaires, qu’elle s’affiche les cheveux courts, avec un turban, ou un chignon sculptural inspiré de l’ethnie peule. Evidemment, ses humeurs capillaires ne sont pas un hasard et l’actrice s’est fâchée sur les réseaux sociaux lorsque le Grazia britannique a retouché sa chevelure – la coupant et la lissant –, par « réflexe eurocentré » .
Elle est bonne élève
Depuis fin mars, Lupita Nyong’o est à l’affiche du nouveau thriller horrifique signé Jordan Peele, qui avait déjà réalisé Get out, favori des Oscars en 2017. Dans Us, elle incarne une mère de famille persécutée par des voisins sadiques et monstrueux. Un film d’épouvante « tordu mais fun », dixit le réalisateur, sur fond de tubes hip-hop à l’ancienne (souvenez-vous, I got five on it de Luniz). Pour préparer son rôle dans l’un des films américains les plus sulfu- reux de l’année, Lupita Nyong’o a dû jouer la bonne élève auprès de Jordan Peele, qui lui a remis une liste de films d’horreur à voir avant le tournage. Parmi eux, Shining de Kubrick, Les Oiseaux d’Hitchcock et Sixième sens de M. Night Shyamalan.
Elle embrasse qui elle veut
Qu’on lui prête des idylles avec Michael B. Jordan, l’acteur de Creed (la suite de Rocky), ou avant cela avec Jared Leto, l’actrice aime proclamer qu’elle est célibataire. On n’en saura pas plus, à moins que… En janvier dernier, pendant la soirée des Golden globes, la star a posté une vidéo qui a fait jaser Hollywood : dans un ascenseur, en robe de soirée, elle embrasse successivement Michael B. Jordan puis Danai Gurira, ses partenaires de Black panther. Lesbienne, bi ou hétéro, seule ou en couple, la nouvelle idole de Hollywood se démarque en tout cas par son humour.
(*) Dans Us de Jordan Peele, avec aussi Winston Duke, sortie le 20 mars.