Sur les pavés, la flore
Quatre initiatives d’agriculture urbaine grâce auxquelles on peut s’approvisionner en légumes, fruits ou épice rare.
Du safran sur un toit (1)
Quatre soeurs amoureuses du safran et de Paris : voilà le point de départ de Bien élevées. Parce qu’elles voulaient développer un projet d’agriculture urbaine, ces quatre Parisiennes se sont lancées dans la production de cette épice surnommée l’or rouge. Leurs terrasses squattent désormais le patio de l’Institut du monde arabe ( photo) et le toit d’un Monoprix du 13e arrondissement. Un circuit ultracourt, puisque le safran est justement vendu dans le magasin. bienelevees.com
Des champignons dans un parking (2)
Cultiver des champignons de Paris, des pleurotes, des shiitakés et des endives, c’est le concept de La Caverne, ferme urbaine installée dans un ancien parking désaffecté du 18e arrondissement. Sur 5 000 m2 de sous-sol, la production maraîchère, labellisée bio, est élevée en pleine terre selon un principe emprunté à la permaculture : faire interagir les légumes. Le CO généré par les champignons est utili2 sé pour favoriser la croissance des plantes. Les endives poussent dans le noir, les salades à la lumière de LED. La production est livrée à vélo. lacaverne.co
Des fraises dans des containers
Dans les rues, elles se distinguent par leurs façades en bois. Installées dans d’anciens containers maritimes recyclés, les serres Agricool oeuvrent pour la culture de la fraise en ville. A l’intérieur, les conditions (lumière, température, irrigation, système de culture verticale) sont optimisées pour assurer la production avec un minimum de dépenses. Résultat, avec des containers dont l’emprise au sol ne dépasse pas 35 m2, Agricool produit autant que sur 4 000 m2 de pleine terre, en utilisant 90 % moins d’eau. Les fraises sont en vente dans cinq supermarchés du Grand Paris. agricool.co
Des légumes en plein bois (3)
Installé depuis 2014 dans le jardin d’agronomie tropicale du bois de Vincennes, V’île Fertile est une microferme maraîchère associative gérée par des bénévoles qui militent pour le bien-manger. Les produits cultivés sont vendus un week- end par mois d’avril à octobre. En partenariat avec l’association la Chorba, qui lutte contre l’exclusion, V’île Fertile distribuera bientôt une partie de sa production pour les personnes démunies. vilefertile.paris