Marie Claire

Le questionna­ire Clara Luciani

La chanteuse réédite l’album qui l’a révélée l’an dernier en y glissant de nombreux inédits*. Une grenade pop aux textes ciselés à laquelle ses réponses à nos questions font écho avec un humour gracieux.

- Par Fabrice Gaignault

—Aimez-vous votre visage ?

Non, il est asymétriqu­e et j’ai un gros pif, mais je n’y pense plus trop…

—Etes-vous fille ou femme ?

Femme. Il y a un côté infantilis­ant de se sentir fi lle passé l’adolescenc­e.

—Dormez-vous la nuit ?

Oui, surtout en tournée. C’est très important pour être en forme sur scène.

—Votre mère était-elle dominante ou soumise ?

Ni l’un ni l’autre. Mes parents formaient un couple assez équilibré.

—Combien de drogues vous faut-il pour vivre ?

Trois : la pizza quatre fromages, l’amitié et la musique. Mais je ne sais pas si c’est le bon ordre. (Rires.)

—Le plus beau regard que l’on ait posé sur vous ?

Un regard d’amour, d’un amoureux.

—Citez trois amants et amantes rêvés au cours de votre vie

Stéphane Bern, Louis Garrel et Eva Green. Une femme vraiment sublime.

—Votre plus grand plaisir simple ?

Rire. Je ne conçois pas une journée sans.

—Votre dernière recherche Google ?

« Je ne sens plus ma main. » J’avais juste un élastique autour du poignet qui m’avait coupé la circulatio­n. Je suis légèrement hypocondri­aque. (Rires.)

—Le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?

Je l’ai reçu de Marlon, de La femme : « On dit “jouer de la musique”, et c’est pas pour rien. Il faut s’amuser sur scène. »

—La dernière chose que vous ayez bue et mangée ?

Un double expresso avec un gâteau au chocolat. C’est mon deuxième petitdéjeu­ner. Je mange beaucoup.

—Le goût dont vous avez honte ?

Sex and the city, fraîchemen­t larguée et traînant en pyjama chez moi. La situation me fait rire.

—Etes-vous violente ?

Oui, je bats mes musiciens. Je plaisante… Seulement envers moi-même. Je suis très dure avec moi.

—Qu’est-ce que vous ne supportez pas que l’on dise de vous ?

Les platitudes genre « Clara Luciani avec sa taille mannequin ». Je me demande quel est le rapport avec ma musique.

—Pouvez-vous sortir sans maquillage dans la rue ?

Oui, bien sûr.

—Aimez-vous votre prénom ?

Moyen, mais j’aime l’idée que ce soit hérité de mes parents. J’aurais aimé m’appeler Simone. C’était le prénom de ma grand-mère et de Beauvoir, que j’admire.

—Fuir, s’adapter ou combattre ?

Les trois. En fonction de la situation. —Pouvez-vous prendre une photo de vous ?

—La première fois où vous vous êtes sentie libre ?

Quand j’ai déménagé à Paris, à 19 ans.

—La place du sexe dans votre vie ?

C’est très lié à l’amour, qui a une place importante dans ma vie, donc…

—Si vous étiez une fée et que vous pouviez offrir trois dons à un enfant naissant, lesquels serait-ce ? Modestie, confiance en soi et élégance.

(*) Réédition de son album Sainte

Victoire avec huit inédits. En concert à l’Olympia, à Paris, le 12 avril, et au Printemps de Bourges, le 19 avril.

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