Vinted, le phénomène de la seconde main
L’objectif affiché est simple : « Faire de la seconde main le premier réflexe dans le monde .» Sur ce marché en plein essor, Vinted, la plateforme de vente en ligne de vêtements entre particuliers créée à Vilnius en 2008 par deux amis, Milda Mitkute et Justas Janauskas, connaît un succès qui a largement dépassé les frontières de la Lituanie. Plus de 20 millions d’abonnés (appelés les Vinties) dans onze pays (dont la France, depuis 2013, le marché le plus important avec ses 8 millions de membres), des millions de transactions par jour, 24,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 – en France, Espagne et Belgique. Du T-shirt en coton à la robe de créateur, les vendeurs reçoivent l’intégralité du montant de leurs transactions, ce qui explique le succès de cette application gratuite mais n’empêche pas les inconvénients : un service après-vente contesté, des accusations de contrefaçon, des comptes bloqués sans explications. Et des échanges parfois surprenants recensés sur le compte Instagram « Les casse-couilles de Vinted » (plus de 90 000 abonnés) qui regroupe les messages les plus insolites. Parfois très drôle, mais pas toujours.