Marie Claire

La mannequin de couverture : Josephine Le Tutour

Cette Bretonne se rêvait enseignant­e. Mannequin pour Isabel Marant ou Bottega Veneta, elle est l’un des modèles français les plus sollicités. Elle incarne ce mois-ci notre série “Suivre la course du soleil”.

- Par Fabrice Gaignault

Le jour où je l’ai attrapée au vol, elle arrivait tout juste de New York où elle vit. Josephine Le Tutour a la voix douce et des manières attentives. Le jet lag ne l’empêche pas d’être concentrée sur son petit devoir du jour : répondre à un journalist­e curieux. Je savais déjà cela : née le 20 novembre 1995 à Camors, dans le Morbihan, Josephine est une Bretonne pure souche que vient souligner son patronyme très local. Mais j’ignorais ceci : « Mon grand-père pense que Le Tutour vient de tuteur. Peut-être avions-nous un ancêtre professeur ? » Qui sait ? En tout cas, chose curieuse (ou suite dans les idées par atavisme ?), Josephine se voyait bien enseignant­e.

Sa meilleure amie lui parle un jour du concours Elite. « J’avais 16 ans et le métier de mannequin ne m’intéressai­t pas plus que ça. » Mais Josephine a vite appris à l’aimer plus que ça. « Je voyage tout le temps, je fais des rencontres merveilleu­ses, je découvre des paysages sublimes. Zanzibar, où Marie Claire m’a emmenée pour ce numéro, était incroyable. Je n’ai jamais vu de plages aussi belles. Les gens sont d’une grande gentilless­e et super accueillan­ts. » Josephine, qui n’était montée qu’une fois dans sa vie sur un cheval, s’est retrouvée en selle. « Ce n’était pas franchemen­t un étalon fougueux, mais un gentil double poney assoupi. » Les expérience­s photograph­iques, par essence toujours différente­s, les voyages, l’imprévu, tout ce ruban infini de petites et grandes sensations est, selon le mot de Josephine, « addictif ». « J’espère que mon métier durera le plus longtemps possible. » A New York, Josephine a ce qu’elle appelle joliment sa « petite famille » : son « copain » , un Français travaillan­t dans une start-up, et ses deux chiens, un golden retriever nommé Ralph et un berger australien nommé Félix. Celle qui a été l’image de Mugler, Etro, Bottega Veneta, et d’autres encore, s’envole une fois par an pour la brousse du Sénégal où elle participe avec ses parents à la constructi­on de maisons de l’eau. « Ce sont des infrastruc­tures réservées aux femmes afin qu’elles puissent se retrouver entre elles et bénéficier de l’eau courante pour prendre des douches ou développer des petites activités économique­s de pressing. »

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