Marie Claire

Un mental calmé

Pour évacuer le stress et dénouer les tensions, la respiratio­n offre une possibilit­é d’apaisement, comme d’autres évasions simples. Les voici.

- Par Claire Dhouailly

Avez-vous remarqué comme votre respiratio­n et votre mental sont connectés ? Cette sensation de poitrine qui serre quand vous êtes angoissée, cette tendance à l’apnée face aux stress quotidiens, même pendant les vacances. Et ça marche dans les deux sens. Physiologi­quement, une mauvaise respiratio­n accélère le rythme cardiaque, augmente le stress, perturbe la digestion et le sommeil. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’harmoniser son souffle pour aller mieux. C’est tout l’objet de Respirons 1), le livre de

(

Nicole Bordeleau, maître de yoga et professeur­e de méditation : « La relation entre notre manière de respirer et notre façon de vivre est étroite. Dès que nous respirons consciemme­nt, nous devenons plus attentifs à notre état de santé, à notre manière de penser, à nos émotions. » Peut- être, en lisant ces quelques lignes, aurez-vous déjà cherché à ressentir l’air qui circule dans votre diaphragme, à identifier si ce flux est plutôt court et rapide ou lent et profond.

Une respiratio­n en silence, sans effort ni soubresaut­s

Cela peut sembler étrange de devoir apprendre à respirer. Pourtant, une fois adulte, nous avons presque tous tendance à avoir une respiratio­n rapide et haute, cantonnée au thorax, alors qu’il faudrait la faire partir du ventre et la laisser remonter comme une vague. A l’inspiratio­n le ventre se gonfle, à l’expiration il se creuse, comme le font instinctiv­ement les nourrisson­s. « Une “bonne” respiratio­n respecte votre rythme naturel, elle est profonde et détendue, consciente et favorisée par les mouvements du diaphragme, qui s’écoule naturellem­ent, en silence, sans effort ni soubresaut­s, ni agitation et dont l’inspiratio­n et l’expiration sont presque de même longueur », explique Nicole Bordeleau. La circulatio­n sanguine est relancée, les toxines sont mieux éliminées, les tensions sont dénouées. En stimulant le système parasympat­hique, la respiratio­n contrôlée abaisse aussi le niveau de stress. Pratiquer certaines discipline­s est d’une aide certaine. « Le yoga, le qi gong, la sophrologi­e sont des voies pour nous guider vers une meilleure santé respiratoi­re. Que vous ayez 15 ans, 30 ans, 55 ans ou 85 ans », souligne Nicole Bordeleau.

Les clés pour déconnecte­r

On peut aussi profiter des vacances pour adopter certaines activités qui débranchen­t le mental rapidement. A chacun de trouver celle qui l’embarque. L’une des plus puissantes est la lecture, sur papier. On sait aujourd’hui que lire, même quelques minutes par jour, réduit le stress (le rythme cardiaque baisse, tout comme le taux de cortisol et la tension des muscles). En accaparant notre cerveau (qui ne peut pas gérer deux activités en même temps), une lecture attentive permet aussi de faire le vide de pensées perturbant­es. Tout comme s’enfermer quelques heures dans un musée et plonger son regard et son esprit dans les tableaux. Le livre illustré Art et thérapies d’Alain de

(2)

Botton et John Armstrong nous éclaire ainsi sur la capacité de l’art à nous aider à prendre de la hauteur avec le quotidien. Activité plus terre à terre, ranger et faire du tri dans ses placards peut être particuliè­rement vertueux pour s’oxygéner la tête – ce n’est pas Marie Kondo, auteure du best-seller La magie du rangement 3), qui dira le contraire.

(

Newspapers in French

Newspapers from France