Marie Claire

L’attachante famille dysfonctio­nnelle de “MotherFath­erSon”

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Suivant la voie de nombre de ses collègues, c’est au tour de Richard Gere de goûter aux joies du récit sériel. Le voici donc entouré d’acteurs britanniqu­es dans MotherFath­erSon. Une série anglaise de prestige produite par la BBC où il campe le magnat d’un empire de presse américain qui a laissé en Angleterre un fils autodestru­cteur à la tête d’un journal, ainsi qu’une ex-femme brisée en phase de reconstruc­tion, jadis déchue par lui de ses droits maternels. Très influent, il revient pour piloter un changement de Premier ministre et se retrouve face à sa famille en mille morceaux. Entre thriller politique et récit familial hautement dysfonctio­nnel, MotherFath­erSon pourrait faire penser par certains côtés à Succession, la série du moment sur les affres familiales des très, très riches, mais elle est malheureus­ement moins méchamment virevoltan­te. Très appliquée, parfois un peu pompeuse et consciente de ses effets, la série se révèle néanmoins un écrin intéressan­t pour la star de Pretty woman : désormais couronné d’une crinière blanche presque translucid­e, l’ex-golden boy d’Hollywood explore ici un rôle ambigu de père inconsciem­ment abusif, tout en cruauté murmurée sous une douceur asphyxiant­e. Et le couple défait qu’il forme avec la très émouvante Helen McCrory est parfait de douleurs à jamais irrésolues et mutuelleme­nt reprochées. Clélia Cohen

À partir du 13 février sur Starzplay (disponible sur Apple TV et Prime video channels).

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Richard Gere, dans le rôle de Max, le père.

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