Marie Claire

Pascale Arbillot

Dans le troublant “Miss”*, la comédienne incarne une directrice de comité Miss France plus rigide que nature. Mais c’est avec un naturel joueur qu’elle répond à nos questions et fait surgir de sa mémoire Rahan, un pompier en Citroën et du thé grillé.

- Par Fabrice Gaignault

Aimez-vous votre visage ?

Ça dépend lequel. J’en ai plusieurs. Cela en est même flippant. Je suis hyperchang­eante.

Êtes-vous plutôt fille ou femme ?

Entre les deux. Une fimme.

Dormez-vous la nuit ?

Comme un bébé depuis que j’ai arrêté l’alcool. Ça fait trois semaines.

Votre mère était-elle dominante ou soumise ?

Moitié-moitié.

Combien de drogues vous faut-il pour vivre ?

J’ai tout arrêté, sauf la lecture.

Le plus beau regard que l’on ait porté sur vous ?

Ma chatte avant de mourir.

Citez trois amants et amantes rêvés au cours de votre vie.

Rahan, le super homme préhistori­que de bandes dessinées, Tony Curtis, et depuis peu Brad Pitt. J’ai découvert qu’il pouvait être super drôle. Tiens, je commence à aimer les blonds.

Votre plus grand plaisir simple ?

Un bon café le matin.

Votre dernière recherche Google ?

Le classement des villes où il fait bon vivre. Paris n’arrive qu’en 58e position. (Elle rit.) Ça fait réfléchir.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?

Une petite annonce pour un cours de théâtre dans Libé, à 20 ans : « L’essentiel est de ne pas avoir peur. » Ça a déterminé ma vie. Je ne serais jamais devenue comédienne si je n’étais pas tombée sur cette annonce. Du coup, je suis allée au cours.

La dernière chose que vous avez bue et mangée ?

De la mâche accompagné­e de thé grillé. Je sais, ça fait la pauvre fille qui suit un régime, mais je vais me rattraper ce soir avec une énorme côte de boeuf. (Elle rit.)

Le goût dont vous avez honte ?

J’ai beau chercher, je n’ai honte de rien.

Pouvez-vous être violente ?

Oui, mais qu’avec des objets qui me résistent. Par maladresse aussi.

Pouvez-vous sortir dans la rue sans maquillage ?

Oui, mais jamais sans mes lunettes de vue, sinon j’ai l’impression d’être nue.

Aimez-vous votre prénom ?

Bien sûr que non. Pascale, ça fait pas rêver. Je trouve ça tellement peu féminin. Mon deuxième, c’est Renée. Pas mieux.

La première fois où vous vous êtes sentie libre ?

À 18 ans, au volant de ma Dyane Citroën achetée à un pompier. Ma liberté n’a duré qu’une heure. J’ai confondu la route avec un mur. Pliée, ma Dyane.

Pouvez-vous faire une photo de vous ?

Fuir, s’adapter ou combattre ?

S’adapter, car ça permet d’éviter les deux autres. Fuir, on peut regretter. Combattre sans réfléchir, c’est toujours une connerie.

La place du sexe dans votre vie ?

Très, très variable. Avec moi, c’est tout ou rien.

Si vous étiez une fée et que vous pouviez offrir trois dons à un enfant naissant, lesquels serait-ce ?

La joie de vivre, le goût de la liberté et le courage.

(*) De Ruben Alves, avec aussi Isabelle Nanty et Thibault de Montalembe­rt, sortie le 11 mars. Et aussi dans Mon cousin de Jan Kounen (sortie le 29 avril),

Les apparences de Marc Fitoussi (sortie le 29 avril), et Balles perdues de Guillaume Pierret (sur

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