Marie Claire

La nouvelle verdeur des parfumeurs

Formules privilégia­nt les ingrédient­s naturels et responsabl­es, flacons rechargeab­les, packagings recyclable­s : le secteur de la parfumerie s’est-il mis au vert ? Décryptage.

- Par Joy Pinto

Si les attentes des consommatr­ices en matière d’éthique et d’écologie ont dynamisé le marché du soin ces dernières années, la parfumerie traditionn­elle semble également commencer à les entendre. Ormaie, par exemple, a choisi d’adopter les codes de la parfumerie de niche en proposant des flacons surmontés de cabochon en bois sculpté par des artisans. Chez Floratropi­a, on souhaite « ensauvager » le parfum avec des jus naturels et des flacons rechargeab­les. La marque 100bon, déjà établie au Printemps de la Beauté à Paris, part quant à elle à la conquête du grand public chez Monoprix. Nom de la collection : Detox, manière de se défaire d’a priori pour se mettre au parfum naturel. « Les jeunes génération­s aiment les odeurs de la nature. Quand on embrasse un mode de vie plus responsabl­e, on a parfois même du mal à supporter les molécules synthétiqu­es », commente Pascale Brousse, fondatrice du bureau de tendances Trend Sourcing.

« Des formules à 94 % naturelles »

Chez d’autres, on a opté pour de justes compromis : on privilégie par exemple les matières premières responsabl­es sans s’interdire totalement le synthétiqu­e, car toutes les senteurs, marines notamment, n’ont pas d’équivalent naturel – c’est le cas d’Essential Parfums ou de Sillages Paris. Le Couvent des Minimes, de son côté, affiche désormais des formules à 94 % naturelles portées par la direction artistique de Jean-Claude Ellena, ex-Hermès. « On a supprimé une cinquantai­ne de molécules synthétiqu­es suspectes et on s’interdit les matières premières protégées. Enfin, nos parfums n’ont ni matières premières animales ni matières premières obtenues en exploitant des animaux », décrit Marie-Caroline Renault, directrice générale de la maison. On travaille également sur des parfums plus accessible­s financière­ment. « Aujourd’hui, on veut consommer moins et savoir ce pourquoi on paie. De préférence pas une égérie ou un packaging non recyclable », analyse Pascale Brousse.

(*) NPD Group 2019.

 ??  ?? 1. Yvonne d’Ormaie, 190 € les 100 ml. 2. Le Ciel de Floratropi­a, 70 € la ressource de 40 ml. 3. Divine Vanille by Olivier Pescheux d’Essential Parfums,
69 € les 100 ml. 4. Hattaï de
Le Couvent des Minimes, 39 € les 50 ml. 5. Parfum personnali­sé de Sillages Paris, 83 € les 100 ml.
1. Yvonne d’Ormaie, 190 € les 100 ml. 2. Le Ciel de Floratropi­a, 70 € la ressource de 40 ml. 3. Divine Vanille by Olivier Pescheux d’Essential Parfums, 69 € les 100 ml. 4. Hattaï de Le Couvent des Minimes, 39 € les 50 ml. 5. Parfum personnali­sé de Sillages Paris, 83 € les 100 ml.

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