Marie Claire

13 questions d’après minuit

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–Dormez-vous la nuit ?

Comme une enfant. Je suis très ronchon quand je ne dors pas assez. Je peux me coucher tôt. Plus j’arrive à me coucher tôt, plus je prends ça pour une réussite, sans culpabilis­er aucunement.

–Votre boisson et nourriture nocturnes ?

Des gin tonics. Je peux en boire des litres, c’est jamais écoeurant et simple à préparer.

–Vivez-vous sous une bonne étoile ?

Oui, quand même. Je touche du bois mais il ne m’est jusqu’ici rien arrivé de grave, ni à moi ni à mes proches. Les astres me sont plutôt favorables.

–La nuit efface-t-elle le jour et les soucis ?

Oui, complèteme­nt. Mon sommeil possède un pouvoir de lame de fond qui vient tout effacer. Chez moi, rien n’est grave le matin.

–Que trouve-t-on sur votre table de nuit ?

Des piles de BD, de romans à lire. Mais j’ai arrêté de culpabilis­er depuis que j’ai lu les réflexions d’une chercheuse à ce sujet. Elle disait que contempler la pile de livres à lire ne doit en aucun cas être un poids culpabilis­ant. Il faut au contraire voir cela comme quelque chose de positif : de l’ordre du projet porteur de bonheurs futurs.

En ce moment ? L’intégrale d’Annie Ernaux, la suite de La servante écarlate de Margaret Atwood, Blonde de Joyce Carol Oates.

–Quels carburants d’après minuit : alcool, drogue, sexe, sucre, Xanax ?

Le sexe. Aucune drogue, je déteste ça. Je suis un bon produit des années 80 et du slogan : « La drogue, en avoir c’est se faire avoir. » Je déteste les trucs qui me font perdre le contrôle de moi-même.

–La nuit la plus dingue ?

Mes soirées avec mes amis se transforme­nt souvent en nuits assez dingues. On ne veut jamais que ça se termine même si c’est en semaine. On se dit : Oh merde ! On est lundi ou mardi, on est tous un peu con, on va pas arriver à se lever. Mais on continue jusqu’à l’aube.

–La dernière fois que vous vous êtes couchée tôt ?

Il y a quelque temps, à cause du jet-lag, en rentrant de New York. Ça m’a clouée au lit à 7 heures du soir. J’ai adoré.

–Boules à facettes ?

Très jeune, j’ai beaucoup traîné au Queen avec des copains qui avaient dix ans de plus que moi. Je me disais : c’est ça la vie que je veux vivre, faire la fête en semaine avec des potes qui n’en ont rien à foutre de rien. La décadence, quoi !

–Le parfum de la nuit ?

L’odeur d’huile rissolée des assiettes de frites bien grasses commandées à 5 heures du mat, un peu ivre, en sortant d’une fête.

–Le plus trash la nuit ?

Quand on n’est pas ivre et qu’on observe les autres. On se dit : Merde, je suis aussi pathétique que ça, moi aussi, quand je picole ? Les gens bourrés, c’est pas joli à voir et à entendre quand on est sobre. Du coup, pour moi, pas boire, c’est trash.

–Les mots de la nuit ?

Quand on se dit qu’on s’aime quand on est fatigué et qu’on ne sait pas si on se reverra.

–Les endroits où les étoiles brillent le plus ?

En Corse, là d’où viennent mes deux grands-mères. De mon jardin, l’été, on voit particuliè­rement bien les étoiles.

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“Très jeune, j’ai beaucoup traîné au Queen avec des copains qui avaient dix ans de plus que moi. Je me disais : c’est ça la vie que je veux vivre, faire la fête en semaine avec des potes qui n’en ont rien à foutre de rien.”

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