Marie Claire

13 questions d’après minuit

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—Dormez-vous la nuit ?

Oui, et je rêve énormément. —Votre boisson et nourriture nocturnes ?

À la maison, du chocolat, ou des trucs sucrés pas forcément bons. Et de l’eau. Si c’est en échappée nocturne, de l’alcool et des trucs limites comme des chips. —Vivez-vous sous une bonne étoile ?

Oui, quand même ! Les bonnes étoiles, ce sont aussi les gens. J’ai eu de bonnes étoiles, notamment mes grandspare­nts, des deux côtés. —La nuit efface-t-elle le jour et les soucis ?

Le jour non, mes nuits sont parfois hantées par les choses du quotidien. Les soucis, oui. Je les retrouve au réveil. —Que trouve-t-on sur votre table de nuit ?

Du bazar. Des lunettes depuis peu. Et des livres. En ce

moment, L’effet maternel de Virginie Linhart, Une année à la campagne de Sue Hubbell, et L’aube à Birkenau de Simone Veil. Il y a aussi une petite enceinte Bluetooth, des stylos, des carnets, des broches oiseaux. Et une broche Motorbass, que l’on m’a offerte en hommage à Philippe Zdar, qui était un ami. —Quels carburants d’après minuit : alcool, drogue, sexe, sucre, Xanax ?

Sucre, comme je vous l’ai dit, et sexe, mais je n’insiste pas sur ce mot, je suis très pudique. Alcool, si je sors. —La nuit la plus dingue ?

Un premier rendez-vous amoureux chez moi. J’avais tellement le trac en attendant la personne en retard, que je suis partie boire des verres avec une amie. Au retour, j’ai vomi dans mon entrée devant le garçon arrivé à ce moment-là. J’ai pensé que tout était foutu mais il a gentiment voulu tout nettoyer. Après avoir pris une douche, j’ai joué au piano des morceaux de Fame, une serviette en turban sur la tête. « Une des meilleures

soirées de ma vie », m’a confié plus tard ce garçon qui est resté longtemps mon amoureux. —La dernière fois que vous vous êtes couchée tôt ?

Au ski, il y a quelque temps. —Boules à facettes ?

J’adore danser sur de la musique très fort. Je ne sors plus en boîte mais si je me retrouve dans une fête, chez des copains, je danse du début à la fin. Je préfère danser que de subir des discussion­s interminab­les. Et je n’ai pas besoin de boire pour ça. —Le parfum de la nuit ?

Les odeurs de cigarettes sur les trottoirs et celles, aussi, des kebabs. —Le plus trash, la nuit ?

Les bagarres. —Les mots de la nuit ?

J’aime bien qu’il n’y en ait pas trop. La nuit appelle le silence. Ou peu de mots. —Que préférez-vous la nuit ?

L’oubli de soi, les rencontres, l’hystérie collective. Parfois aussi, rentrer chez moi, seule, en écoutant de la musique. Et regarder Paris.

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