Marie Claire

LE COIN FÉTICHE Dans le calme reposant du salon d’Olivier Saillard.

L’historien de la mode, à la direction créative de J.W. Weston et curateur pour la Fondation Alaïa*, nous reçoit dans son deux-pièces parisien. Au milieu du mobilier qu’il a chiné ou lui-même dessiné.

- Par Vicky Chahine Photo Marie-Amélie Tondu

COSY, à deux pas de la place C’EST DANS CET ANTRE

Vendôme, que vit Olivier Saillard depuis cinq ans. Dans ce deux-pièces au calme rassérénan­t, il reçoit, dîne, travaille sur ses projets en cours et aime lire le soir, allongé sur sa méridienne. «J’apprécie la couleur chez les autres, mais je ne pourrai pas vivre autrement qu’entouré de murs blancs. Cela fait gagner de la place visuelleme­nt. Pour la même raison, je recouvre tous mes livres de papier journal. Tout le mobilier est chiné, chez Emmaüs notamment, je n’ai jamais réussi à adopter des choses neuves. » Seules concession­s à la couleur : des bouquets posés ici et là, et ces pots de fougères dans la véranda, l’endroit préféré de ses deux chats.

1. «En 2011, à l’issue de l’une de mes performanc­es, l’illustratr­ice Aurore de la Morinerie m’a offert ce dessin de moi, vu de dos. Je m’y suis tout de suite reconnu. »

2. «Pour mon appartemen­t, j’ai dessiné plusieurs tables en bois avec des dimensions différente­s, comme celle-ci aux longs pieds. Le design est modeste, ce sont les proportion­s qui transforme­nt leur fonction. »

3. «Le canapé et la méridienne où j’aime m’allonger pour lire le soir viennent d’Emmaüs, parfois je les fais retapisser.»

4. «J’ai une obsession qui remonte au temps où je vivais dans un petit appartemen­t à Marseille: je recouvre mes livres avec du papier journal, le nom est indiqué en typographi­e Times 11 sur une étiquette collée. »

5. «J’aime ajouter des bouquets de fleurs colorées, peu importe lesquelles, pour compenser le manque de lumière de mon appartemen­t. Et c’est

le grand jeu de mes chats, qui adorent mettre leurs pattes dans les vases.»

6. « Sur ce plateau en argent déniché chez Emmaüs par ma mère, j’ai posé des porte-encens rapportés de Kyoto, lorsque j’étais en résidence à la Villa Kujoyama. J’y fais brûler l’encens Aoyama d’Astier de Villatte, ou bien du papier d’Arménie. »

7. «Ces sculptures, une oreille et un osselet doré, m’ont été offertes par l’artiste Michèle Sylvander. »

8. «C’est un carnet de dessins faits par mon compagnon Gaël, dont j’aime l’écriture automatiqu­e. Il me suit partout. »

Adresses auroredela morinerie.com emmaus-france.org astierdevi­llatte.com michele sylvander sur artsper.com (*) «Alaïa et Balenciaga, Sculpteurs de la forme», jusqu’au 3 janvier 2021 à la Fondation Azzedine Alaïa, fondationa­zzedine alaia.org

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