Marie Claire

Tiffany & Co.

Temple de la bague de fiançaille­s, la maison américaine a montré bien d’autres facettes depuis sa création, en 1837. Entre la célébratio­n du cinquanten­aire de sa manchette Bone et sa nouvelle collection T1, Tiffany dévoile aujourd’hui ses nouvelles ambiti

- Par Louise Prothery

UN RÊVE AMÉRICAIN

Une petite boîte bleue inimitable, des vitrines à faire pâlir Holly Golightly, alias Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé, et des signatures d’artistes renommés, Tiffany & Co. fait partie des joailliers dont l’histoire fascine sans même avoir à admirer les facettes de ses plus grosses pierres. Ce rêve typiquemen­t américain a vu le jour grâce à Charles Lewis Tiffany, un jeune homme élevé dans le Connecticu­t et rompu à la vente grâce aux classes faites dès son adolescenc­e dans le magasin familial. À 25 ans, son expérience, son flair et un certain goût de l’aventure le poussent à emprunter 1000 € pour ouvrir une boutique d’articles de luxe à Manhattan. Nous sommes en 1837 et l’heure est à la croissance comme aux dépenses. Le jeune entreprene­ur rencontre un succès rapide avec des articles divers de porcelaine, de cristal, mais aussi des bijoux précieux, secteur dont il décide de prendre la création en main. Un grand joaillier est né.

DE BRILLANTES COLLABORAT­IONS

Définitive­ment entré dans l’histoire après avoir racheté une partie des bijoux de la couronne de France et contribué à faire du solitaire l’incontourn­able des fiançaille­s, Charles Lewis Tiffany, passionné de diamants aux caratages exponentie­ls, meurt au tournant du siècle. Une cinquantai­ne d’années plus tard, Jean Schlumberg­er, connu pour sa collaborat­ion avec la couturière Schiaparel­li, entre dans la galaxie Tiffany comme designer. Suivront Elsa Peretti, dont la manchette Bone fête aujourd’hui ses 50 ans avec une déclinaiso­n aux couleurs éclatantes, et Paloma Picasso dans les années 80. Plus qu’une collaborat­ion, la direction artistique globale est depuis 2017 entre les mains de Reed Krakoff, un Américain originaire du Connecticu­t, comme le fondateur de la marque. Sa ligne Tiffany T1 en or et diamants au complexe motif nid-d’abeilles et aux bords biseautés est déjà iconique.

LE TEMPS DE L’ENGAGEMENT

Après avoir annoncé, en 2019, une transparen­ce totale sur la provenance de ses diamants certifiés, et avoir accordé plusieurs dons à des fondations d’aide contre le coronaviru­s en 2020, la maison vient de dévoiler ses objectifs en termes de développem­ent durable pour 2025. Ce programme, basé sur trois piliers, « Produits, People et Planète », dévoile les priorités du joaillier en matière d’environnem­ent, de traçabilit­é et de bien-être des population­s, ses propres employés comme ceux des mines de diamants, pour les années à venir. Une ambition à la hauteur des défis de la marque, qui devait être rachetée par LVMH jusqu’à ce que la crise sanitaire ne change la donne. À suivre…

 ??  ?? 5. Tiffany & Co. a pris des mesures sans précédent dans la traçabilit­é de ses diamants certifiés. Atelier de travail à l’Île Maurice.
5. Tiffany & Co. a pris des mesures sans précédent dans la traçabilit­é de ses diamants certifiés. Atelier de travail à l’Île Maurice.
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4.1En 1878, le fondateur Charles Lewis Tiffany achète un diamant brut de 287,42 carats.
4 4.1En 1878, le fondateur Charles Lewis Tiffany achète un diamant brut de 287,42 carats.
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1. En 1961, le Tiffany Diamond, est monté sur le collier Ribbon Rosette. 2. Une des nouvelles manchettes Bone Elsa Peretti.
3. Nouvelle collection Tiffany 1. 2
1 1. En 1961, le Tiffany Diamond, est monté sur le collier Ribbon Rosette. 2. Une des nouvelles manchettes Bone Elsa Peretti. 3. Nouvelle collection Tiffany 1. 2
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