En résidence
Marie Claire met en avant une artiste visuelle émergente et l’invite à intervenir dans le magazine trois mois d’affilée. La photographe Marguerite Bornhauser est la deuxième invitée de cette “résidence”. Portrait.
c’est ainsi qu’apparaissent d’emblée les SOLAIRES, PROFONDES, GÉNÉREUSES: images de Marguerite Bornhauser. Née en 1989 à Paris d’un père poète et d’une mère peintre, cette jeune femme affiche un parcours déjà long, qui l’a vue étudier en fac de lettres avant d’intégrer la prestigieuse École nationale supérieure de la photographie d’Arles, après un soupçon de journalisme. Aujourd’hui, cette artiste prolifique, tout juste récompensée par le prix Photo London du photographe émergent, passe avec bonheur de la photographie de mode au portrait, d’une commande pour la presse à son travail personnel, qui s’exprime au fil de ses expositions et de plusieurs ouvrages, dessinant une oeuvre à la fois curieuse, littéraire et touche-àtout. Après nous avoir expliqué le mois dernier sa passion pour les couleurs, elle évoque ce mois-ci son vif attrait pour les diptyques. « C’est une approche plasticienne de la photo, et c’est cela qui m’intéresse, explique-t-elle. Construire un diptyque, c’est confronter deux endroits, deux univers très différents pour ne créer qu’une seule image fictionnelle. C’est aussi jouer avec les lignes, les formes, les matières, pour chercher des oppositions virulentes. J’aime particulièrement confronter l’homme à son environnement, l’humain au végétal ou au monde urbain. » Ce mois-ci, Marguerite Bornhauser signe également notre sujet « La folie pâtisserie » (p. 40). Nous continuerons de découvrir son travail dans notre prochain numéro.