Marie Claire

Contribute­ur·rices

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MARION VIGNAL, JOURNALIST­E

Férue de design et d’architectu­re, elle a enquêté sur l’homme d’affaires et éminent collection­neur François Pinault, et sur la manière dont, depuis de longues années, il promeut des artistes femmes.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

J’ai grandi à Paris dans une famille où la culture – mode, art, littératur­e, musique ou théâtre – occupait une place très importante. Ma mère ayant passé son enfance au Maroc et mon père à Madagascar, j’ai été nourrie par ces ailleurs qui ont stimulé ma curiosité sur le monde.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

Pour rester connectée à mon époque, témoigner et transmettr­e ma passion pour les hommes et les femmes qui l’agitent. J’adore explorer le destin des autres, mettre à mal les clichés, gratter la surface pour montrer la complexité des choses et des êtres.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT CETTE ENQUÊTE SUR FRANÇOIS PINAULT?

Quand la peintre Claire Tabouret m’a raconté sa rencontre avec François Pinault, son coup de foudre pour ses toiles alors qu’elle était encore une jeune artiste. Il a changé son destin en la faisant entrer dans sa collection et lui a même rendu visite dans le désert californie­n, où elle part régulièrem­ent se ressourcer.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Mon arrière-grand-mère, Georgette Melchior. Je ne l’ai pas connue, mais elle me fascine. Comédienne, chanteuse, écrivaine, elle s’est mariée trois fois et a vécu entre la France, la Suisse et le Maroc. C’est une aventurièr­e du xxe siècle, mon héroïne à moi.

LISA VIGNOLI, JOURNALIST­E ET ROMANCIÈRE

Elle a interviewé pour nous l’iconique Bianca Jagger. Loin de son image de jet-setteuse, l’ex-épouse de Mick Jagger, femme brillante et engagée, lui a parlé de ses combats à la tête de sa fondation de défense des droits de l’homme.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

J’ai grandi à Marseille, près de la mer et jamais loin du soleil. Dans ma famille, on se disait qu’on s’aimait et on célébrait tout ce qu’on pouvait.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

Parce qu’il est le seul que je sache faire. Bonus : il ne me lasse jamais.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ AVEC BIANCA JAGGER?

Notre premier entretien a été musclé. Bianca m’a résisté. Au deuxième, elle s’est excusée, et moi, je l’ai remerciée: elle m’avait stimulée!

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

J’allais dire ma mère puis j’ai pensé à ma psy. Je dirais donc Annie Ernaux, dont j’admire le travail d’écrivain.

STEFANIA TEJADA, PEINTRE ET ARTISTE

Cette Colombienn­e, qui ne cesse d’explorer l’esprit féminin et ses connexions mystérieus­es, a illustré avec ses couleurs vibrantes le conte de Noël de Léonora Miano.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

Je suis née à Tuluà, en Colombie, en 1990, dans une famille très élargie mais j’ai grandi avec ma soeur, mes grands-mères et mes parents. Ma mère a voulu que l’on explore tout, littératur­e, mathématiq­ues, musique, peinture et sports, pour trouver notre voie.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

Dessiner et peindre est une découverte de soi. J’ai compris et j’apprends encore ce que signifient être une femme et le pouvoir que nous donne notre pratique. Je crois aussi qu’il existe une connexion mystérieus­e entre nous et le monde naturel. Et pourtant nous détruisons la terre à grande vitesse. Je veux représente­r cette connexion, ce désir d’union entre les femmes et le grand orchestre, la mère des mères. C’est ça, le vrai pouvoir.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ LORS DE L’ILLUSTRATI­ON DU CONTE DE NOËL DE LÉONORA MIANO?

Quand vous lisez La triomphant­e, vous vous sentez comme une intruse dans une réunion secrète.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Oya, déesse yoruba du vent, des tempêtes, des orages et de la foudre, et déité de la mort et de la résurrecti­on.

PIERRE LUCET-PENATO, PHOTOGRAPH­E

Il a shooté pour nous le menu anti-réveillon de la cheffe Céline Pham.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

J’ai grandi dans une banlieue tranquille de l’est Parisien. Ma mère, psychologu­e de l’Éducation nationale, et mon père, directeur d’école, travaillai­ent tous deux auprès de publics très défavorisé­s. Ils n’étaient ni des artistes ni des gastronome­s, mais leurs engagement­s ont toujours été une très grande source d’inspiratio­n.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

On y rencontre des personnes passionnan­tes qui nous confient une partie d’eux-mêmes. On devient leur messager, leur témoin. C’est un super-pouvoir grisant, mais aussi une responsabi­lité. C’est cet équilibre qui me plaît.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LE SHOOTING AVEC CÉLINE PHAM ET LA MASTERCLAS­S ?

Ce dernier shooting a eu lieu le jour de mon anniversai­re dans la plus belle boucherie de Paris, avec une équipe de rêve. Je ne peux donc pas dire quel a été mon moment préféré de cette journée mais je peux dire que cela a été une de mes journées préférées de 2020 !

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Junko Tabei, alpiniste.

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