Marie Claire

Constance Jablonski

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La mannequin que nous avons choisie pour figurer en couverture de ce numéro est l’une des rares Françaises à être entrée dans le cénacle des top-modèles. Sans perdre ni sa bienveilla­nce ni son optimisme. Comment? Elle nous dévoile quelques-uns de ses secrets.

Propos recueillis par Vicky Chahine

Comment s’est passée la séance photo de cette couverture joyeuse?

Le stylisme un peu fou, le mélange des matières, le plein de couleurs, les maquillage­s audacieux… Franchemen­t, on s’est beaucoup amusé·es sur le shooting et ça a fait un bien fou à tout le monde. Comme lors du défilé Etam fin septembre qui a réussi à apporter de la gaieté à la fashion week parisienne, qui me semblait en manquer. Évidemment le contexte est particulie­r. Comme tout le monde, je me suis retrouvée du jour au lendemain sans savoir que faire de mes journées. Il a fallu se réadapter. Je viens de terminer la biographie de Pasteur* signée par l’Académicie­n Erik Orsenna. Elle m’a permis de prendre du recul. Je suis optimiste, je sais qu’on va en voir le bout et en attendant, j’apprécie de vivre au jour le jour.

Justement, de quelle façon réussissez-vous à vous ancrer dans le moment présent?

Comme tous les «millenials», mes pensées vont à cent à l’heure! Mais se recentrer me semble essentiel. Covid ou pas, la vie nous réserve toujours des surprises, c’est important de savoir profiter des petits bonheurs du quotidien mais aussi de s’adapter. Cette philosophi­e, je l’ai retrouvée dans le yoga. Cela m’a toujours intéressé mais sans jamais trouver le temps de m’y mettre. Pendant le confinemen­t, j’ai débuté une pratique quotidienn­e via des vidéos sur YouTube. Trente minutes tous les matins de vinyāsa ou de yin, mon préféré car il est basé sur des étirements. Il faut tenir longtemps les postures et réussir à se relâcher dans l’inconfort. Un bon moyen de lutter contre le stress. Depuis que le travail a repris, j’essaie de m’y tenir au moins trois fois par semaine avec l’applicatio­n Down Dog, qui permet de choisir la voix de l'instructeu­r, le temps de relaxation, les endroits sur lesquels on veut travailler.

Quels sont vos conseils «feel good»?

Écouter de la musique! Mes goûts sont très éclectique­s. Ma playlist Spotify passe de Sia à Eddy de Pretto, d’une chanson rock des années 80 à la bande originale d’un dessin animé Disney. Je me suis aussi remise au piano. C’est méditatif, ça fait beaucoup de bien. Petite, j’en jouais avec ma grand-mère, puis j’ai arrêté quand j’ai commencé ma carrière. Pendant le confinemen­t, j’ai fait de la place chez moi pour accueillir un piano et j’ai repris des cours. Je travaille toujours deux morceaux en même temps : un classique et un contempora­in. En ce moment, c’est une valse de Chopin et le générique du film E.T.

Vous avez grandi à la campagne, dans le nord de la France, quel rapport entretenez-vous à la nature?

Mon but dans la vie, c’est de finir dans une grande maison au vert, avec mon potager. Donc j’ai conscience de l’importance de prendre soin de la Terre. Je viens de regarder sur Netflix le super-documentai­re Une vie sur notre planète du grand explorateu­r David Attenborou­gh. Il évoque les problèmes de la déforestat­ion, la question des énergies renouvelab­les… mais il donne aussi des solutions, des gestes que l’on peut faire chacun à son échelle. Par exemple, réduire notre consommati­on de protéines animales. Avec mon copain, on s’est fixé une règle: pas plus d’une viande et d’un poisson par semaine. Et on s’y tient !

(*) La vie, la mort, la vie, éd. Fayard.

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