Marie Claire

Isabel Marant : «La mode doit apporter du plaisir, de la joie, l’envie d’aller au-delà de soi»

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Même son de cloche chez Simoné, qui discute avec les «petites mamies du quartier » qui fondent devant Pierrot, comme les 1 700 abonnés de son compte Insta. «Même mon vétérinair­e le suit! explique-t-il. Et d’autres chiens du quartier. C’est mignon, on les regarde grandir. » Amandine, elle, essaie d’intégrer un groupe WhatsApp de maîtres des Buttes-Chaumont qui se rancardent sur les parcs « dog friendly ». Car manger des kilomètres, leurs nouveaux BFF en ont besoin, comme leurs maîtres encrassés par des mois de sédentarit­é. « Avec le télétravai­l, parfois le compteur de l’iPhone indiquait 13 pas dans la journée!», confirme Simoné. «Ça structure, j’aime ce nouveau rythme, constate Valérie, ancienne grosse dormeuse. En couple, on s’en occupe énormément le week-end. On fait des choses qu’on ne faisait jamais avant.»

PARCE QU’ON A LE TEMPS ET L’HORIZON PARTIELLEM­ENT

«c’est la période idéale BOUCHÉ, pour une adoption», approuve Muriel Alnot, qui s’inquiète toutefois du retour à la vie normale. « Si on n’a pas travaillé sur cette séparation, ça va être compliqué», expliquet-elle. La reprise du présentiel, une perspectiv­e qui angoisse Amandine : « Je réfléchis à demander du télétravai­l, à l’emmener au bureau. » Ce que font déjà Simoné et son compagnon avec Pierrot, habitué de la machine à café. Mais quid de la perspectiv­e de pouvoir à nouveau voyager? Si beaucoup craignent une grosse vague d’abandons, les profession­nels veulent croire à un changement des mentalités. En 2020, leur nombre a diminué de 14 % (3) dans un pays pourtant connu pour sa propension à laisser Toby sur le bord de la route. Et puis, le 27 janvier dernier, une loi a été votée qui interdit la vente de chiens et de chats en animalerie­s d’ici 2024. Une manière d’en finir avec ces achats d’impulsion qui font balancer un chiot mignon dans le caddie sans penser au lendemain. « Quand ce sera acté, ça changera pas mal la donne, se réjouit Jean-Charles Fombonne. Je suis optimiste.» «On a décidé qu’on ne voyagerait qu’avec lui, dit Simoné. On est plutôt campeur de toute façon.» «Comme elle est petite, on peut la prendre partout », s’enthousias­me Amandine. Quant à Valérie, l’été dernier, elle a testé une première séparation en laissant Ice en pension, chez HEC, comme Hautes Études Canines… L’occasion de couper le cordon (sanitaire), et de booster plus encore un business plus si niche.

1. Insee, 2020. 2. 50 exercices de thérapies avec les animaux, éd. Eyrolles. 3. Chiffres SPA.

JULIE, ÉRIC, TIM, NOAM, THÉO ET RED HOT, 6 MOIS “On avait promis aux enfants qu’on aurait un chien”

QUAND VOUS EST VENUE L’IDÉE D’ADOPTER UN CHIEN?

On a longtemps habité à Dubaï, où les animaux ne sont pas du tout appréciés. On avait promis aux enfants que si on repartait, on aurait un chien. Pendant le confinemen­t, en France, on a pris le temps de chercher.

COMMENT S’EST PASSÉE SON ARRIVÉE?

Quand on a su que c’était bon, il avait deux semaines, et les yeux encore fermés. Ensuite, j’ai appelé l’éleveur toutes les semaines jusqu’à son arrivée! Je ne laisse plus traîner mes chaussures, et notre tapis et les pieds de chaise aussi ont dégusté, mais tout s’est super bien passé.

QUE N’AVIEZ-VOUS PAS ANTICIPÉ?

Pas grand-chose, j’ai déjà eu un chien. Et puis on est près d’une forêt, donc tout est simple. Mais j’avoue qu’avoir des sacs à caca dans son sac à main, c’est un grand moment de solitude…

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