La photo d’enfance de Vitaa
“Je suppose que c’est ma mère qui a pris cette photo : elle était gaga de ce chien, Léon. Un bobtail, adorable. Qui visiblement n’avait pas envie, ce jour-là, que je le serre dans mes bras !”
La chanteuse*, dont la variété pop, en duo avec Slimane, fait un carton, se remémore le cadre “merveilleux” où elle a grandi, dans la campagne lyonnaise. La maison familiale, isolée en haut d’une colline, le chien et les virées dans les bois en “piwi” avec son frère et les cousins. Par Marina Rozenman
“J’AI 7 ANS. ET JE CROIS QUE JE SUIS DÉJÀ EN
Enfin, j’ai sauté une classe parce CE1 OU CE2. que mon grand frère m’a appris à lire en cachette. Et je suppose que c’est ma mère qui a pris cette photo : elle était gaga de ce chien, Léon. Un bobtail, adorable. Qui visiblement n’avait pas envie, ce jour-là, que je le serre dans mes bras! Et donc c’est la maison où j’ai grandi. De mes 6 ans jusqu’à ce que je la quitte – jeune femme – à 18 ans. Une maison au milieu de nulle part. Tout en haut d’une colline. Avec une vue magnifique sur la vallée. Sans voisinage et si isolée que la moindre invitation – des petits copains de classe, par exemple – nécessitait quarante minutes de route et toute une organisation – notre école était à 20 km. Mon quotidien, ces années-là, c’était donc plutôt une histoire de famille… Avec les balles de tennis qu’on tapait contre un mur pendant des heures avec mon frère, Mathieu. Ou les moments passés à jouer avec Léon. L’hiver, dans la neige – les hivers sont rudes dans l’ouest lyonnais. L’été, dans les champs. Avec mes cousins, aussi. Ils habitaient à 3 km et, les week-ends, on se réunissait dans les bois. Pour faire du quad ou du «piwi» (petite moto tout-terrain, ndlr). Mon père était concessionnaire et c’est un vrai motard, passionné! Donc voilà… mon enfance. Un cadre merveilleux. Élevée avec le goût des meilleures choses. Mon mari me dit d’ailleurs que je ne sais pas choisir les gâteaux dans les grandes surfaces. Mais c’est que ma maman préparait tout ellemême! Et que chez nous, ça sentait bon le chocolat fondu. Maintenant, vivre à la campagne, ça voulait dire aussi être vouée à rester chez soi, jusqu’au brevet routier. Et, là… 14 ans. Scooter. Liberté. Le 2-roues pour aller au collège. Le 2-roues pour se faire un peu de sous en allant ramasser les cerises. Et le 2-roues pour aller retrouver mes copines et ma meilleure amie à L’Arbresle. La plus grande petite ville du coin.»
(*) Dernier album paru: VersuS - Chapitre II de Vitaa & Slimane (Capitol/Universal).