Marie Claire

Contribute­ur·rices

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GÉRALDINE DORMOY-TUNGATE, JOURNALIST­E

Elle a enquêté pour nous sur ces nouvelles poétesses, jeunes et engagées, qui renouvelle­nt le genre.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

Je suis née à Paris mais j’ai grandi en banlieue, dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, entre une mère assistante de direction et un père directeur commercial. J’ai une soeur un peu plus jeune que moi. Petites, on se battait comme des chiffonniè­res, aujourd’hui, on s’entend tellement bien que je déménage pour habiter près d’elle.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

Pour écouter les histoires des gens. Ils m’apprennent à vivre.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT L’ÉCRITURE DE L’ARTICLE SUR LES POÉTESSES?

Mon échange par téléphone avec Cécile Coulon, la cheffe de file des nouvelles poétesses françaises. Une voix forte, sensible et accessible qui me réconcilie avec un genre qui, jusque-là, me laissait froide.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Joan Didion.

FRED LAHACHE, PHOTOGRAPH­E

Il s’est immergé dans la forêt pour shooter l’artiste Jean-Guillaume Mathiaut. C’est aussi lui qui illustre tous les mois la chronique de Masami Charlotte Lavault.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

Un quartier bétonné, mais à Tours, donc très proche de l’eau et de la nature. J’ai beaucoup aimé grandir dans cette ville et, Parisien depuis vingt ans, je reste très attaché à la Loire.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

C’est ce que je fais de plus naturel, et tant que je pourrai en vivre, je n’aurai pas besoin d’autre chose.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LE SHOOTING À FONTAINEBL­EAU OU DANS LA FERME DE MASAMI?

Jean-Guillaume Mathiaut était passionnan­t et d’une gentilless­e déroutante. Le meilleur moment fut de déjeuner ensemble, avec son amie Yvette, l’appareil rangé. C’était un grand plaisir de faire leur rencontre et d’approcher ce travail admirable.

Quant à Masami, je suis heureux d’illustrer ses textes car c’est un sujet qui me tient à coeur. Et sa ferme florale est un vrai paradis.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

La liste serait longue. Mais au-delà de ses valeurs, du courage et du talent, c’est à celle qui partage ma vie que je dois le plus, évidemment.

LUNA CONTE, PHOTOGRAPH­E

La jeune photograph­e a shooté pour nous la magnétique Charlotte Gainsbourg.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

Je suis française d’origine italienne. Je réside à Paris où je suis revenue après avoir été diplômée de l’Écal (École cantonale d’art de Lausanne) en juin 2019. Si je ne suis pas ici pour travailler, je me rends chez moi en Italie, dans les Pouilles. C’est un endroit de reconnexio­n avec ma famille, moi-même, mes idées et mon travail.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

J’ai réellement découvert la photograph­ie auprès du photograph­e Paolo Roversi, avec qui j’ai travaillé lorsque j’avais 15 ans. J’ai été fascinée de voir à quel point une image pouvait être le vecteur d’une émotion et d’une certaine sensibilit­é.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LE SHOOTING AVEC CHARLOTTE GAINSBOURG?

Celui où je suis enfin persuadée, au fond de moi, que j’ai l’image que je souhaitais avoir.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Ma mère, pour mille raisons: son courage et sa déterminat­ion, son excentrici­té et son intelligen­ce, et surtout pour avoir su me prouver qu’à force de travail et d’acharnemen­t, on arrive à tout.

MATHIEU TRAUTMANN, PHOTOGRAPH­E

Il a réalisé le shooting des parfums sacrés par notre Prix internatio­nal du Parfum Marie Claire 2021.

D’OÙ VENEZ-VOUS?

Je suis ce qu’on appelle un Parisien d’adoption, débarqué à Paris à l’âge de 7 ans et élevé dans le calme provincial de la rive gauche. Enfance heureuse, adolescenc­e houleuse, études artistique­s à l’école Estienne interrompu­es par l’impatience de me confronter à la réalité du monde.

POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?

Après avoir testé différents médiums, la photograph­ie m’est apparue comme le moyen le plus immédiat d’exprimer ce que j’avais à dire. Ici, pas de long discours, un clic, et le résultat surgit, avec ses qualités et souvent ses défauts. On corrige, on ajuste, puis on déclenche le deuxième clic.

VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LE SHOOTING

DES PARFUMS?

Lorsque l’image s’impose à nous comme étant aboutie et que la satisfacti­on d’en être venu à bout nous fait dire que c’est l’image de la série qu’on préfère… jusqu’à la suivante.

VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?

Comme l’affirmait André Gide: choisir, c’est renoncer.

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