Herno, l’outdoor dans la peau
LA NATURE COMME INSPIRATION
Dans la famille Marenzi, on a l’esprit pragmatique en matière de mode : un imperméable doit d’abord protéger du vent et de la pluie. Une doudoune, des températures extrêmes. Et basta ! En 1948, c’est avec cette ambition simple de faire de bons vêtements que Giuseppe Marenzi et sa femme, Alessandra Diana, fondent la maison Herno. Un nom inspiré de la rivière Erno qui coule à proximité de l’entreprise. Dans cette région du nord de l’Italie, les hivers sont froids et pluvieux et les étés chauds sont rythmés par des tempêtes. Alors, le jeune Marenzi, 24 ans, a l’idée d’utiliser de l’huile de ricin. Cette ressource végétale améliore considérablement l’imperméabilité de ses vestes et de ses manteaux en coton. Esprit d’avantgarde : dès les années 50, la maison italienne choisit la nature comme première source d’inspiration.
L’ÊTRE AVANT LE PARAÎTRE
À l’esprit d’innovation de son père, Claudio Marenzi, son successeur dans l’affaire familiale, apporte une philosophie qui, en ces temps troublés, prend toute son importance. Depuis plus de dix ans, dans sa vision de la mode, l’être prime en effet sur le paraître. Quiconque entre chez Herno trouve ainsi une grande bibliothèque où les vêtements présentés se mêlent à des livres d’art, des photographies anciennes, des portraits de famille… Ses boutiques (l’une à Paris, l’autre à Cannes) sont pensées comme des lieux de culture, pour réfléchir et se connecter avec l’histoire de la maison. Le concept fait particulièrement sens à notre époque où les sorties culturelles sont restreintes.
LE PARI DE L’INNOVATION
Giorgio Armani, Prada, Gucci, Louis Vuitton, Jil Sander : jusqu’en 2005, la maison italienne a travaillé pour les plus grands noms de la mode. Avant d’entamer un virage radical, de résilier tous ses contrats pour se consacrer exclusivement à ses propres collections. La signature Herno : des créations au charme discret et des tissus précieux associés à des fibres innovantes, typiques des vêtements de sport. Dans sa quête de l’excellence, la griffe parcourt ainsi des milliers de kilomètres, allant même jusqu’à s’implanter au Japon, afin de produire des tissus techniques uniques et des nylons nécessitant des technologies de pointe. C’est avec cette exigence couture que les artisans, stylistes, tailleurs et designers de la maison travaillent chaque pièce, en quête d’ultralégèreté, d’ultra-performance et de luxe écoresponsable.